Marignane

Mort d'un ouvrier d'Eurocopter au travail : non, ce n'est pas la fatalité !

Brève
10/03/2012

Un ouvrier intérimaire de 62 ans a été enterré vendredi 9 mars, accompagné par de nombreux collègues de travail. Il était dans le coma depuis le 22 février, suite à une chute du haut d'un appareil, pendant le poste de nuit, à 3 heures du matin.

Le travail en hauteur sur les hélicoptères se fait à l'aide de "praticables", sorte d'échafaudages mobiles. Mais ces "praticables" sont branlants, vieillissants et en nombre insuffisant. Par ailleurs, les pressions pour accélérer le travail sont énormes et permanentes.

Quelques heures après l'accident, l'atelier a été nettoyé, rangé, juste avant la visite de l'inspection du travail, pour faire bonne impression. Il n'empêche que, pour les travailleurs, le premier responsable de l'accident, ce sont les pressions, les cadences, le travail de nuit et les économies permanentes sur tout ce qui touche à la sécurité.

Alpes Maritimes

La création d’entreprises ou l’arnaque ?

Brève
07/03/2012

Dans les Alpes Maritimes, 25 000 sociétés ont été créées sous le statut d'auto-entreprises. Est-ce là un signe de vitalité économique ?

Pas du tout, il s'agit bien plutôt d'une manifestation de la crise. En effet la plupart de ces "nouveaux" patrons, qui ne commandent qu'à eux mêmes, sont des anciens chômeurs.

Pôle Emploi, au lieu de leur trouver un emploi, les encourage à créer leur auto-entreprise. Effet immédiat : le nombre de chômeurs diminue...

Mais la moitié de ces entreprises n'arrive même pas à dégager un excédent, et, l'auto-entrepreneur radié de Pôle Emploi n'a plus droit à rien.

L'autre moitié de ces auto-entreprises arrivent à peine à dégager un chiffre d'affaire positif en fin d'année, soit en moyenne 9 500 € par an, c'est à dire 792 € par mois...

Voilà un tour de passe-passe de Pôle Emploi qui permet l'évaporation des chômeurs qui, eux, se retrouvent "patrons" mais, pour la plupart, encore plus pauvres.

Alpes Maritimes

Qui fait quoi ?

Brève
07/03/2012

Dans la création des auto-entreprises, ce sont aussi leurs anciens patrons du nettoyage, de la restauration ou du bâtiment, qui proposent à leurs ex-salariés de s'installer comme auto-entrepreneurs, tout en continuant à travailler pour eux.

Désormais, ils ne seraient plus des salariés, mais des "entreprises sous-traitantes" qui navigueraient ainsi de leur propre chef mais... au gré des prix fixés unilatéralement par l'ancien employeur. Et celui-ci se fera un plaisir de diminuer petit à petit les prix. L'étranglement n'est pas loin... et le retour à la case départ encore moins.

Marseille

21°C pas sûr, mais sûrement pas le mercredi

Brève
10/02/2012

La mairie prétend qu'en ces périodes de grand froid, la température des écoles est maintenue à 21°C. Ce n'est pas sûr du tout, mais sûrement pas le mercredi.

En effet, cela fait trois ans que les écoles ne sont plus chauffées le mercredi, le jour où le personnel des écoles, les "tatas", travaillent et nettoient pour que les enfants retrouvent une école propre. En plus, le ménage risque de se faire souvent sans eau chaude.

Ces économies de chauffage sont faites sur la santé de celles qui triment, qui nettoient, qui lavent et qui aident les enfants dans les écoles. Et elles ont mille fois raison de protester et de dénoncer les conditions qui leur sont faites.

Marseille Provence

La rue, comme logement

Brève
06/02/2012

Le grand froid s'abat sur la région, alors que des familles entières sont à la rue et n'ont pas de toit. Les autorités ont ouvert des gymnases pour permettre à ces familles d'avoir au moins un toit provisoirement.

Il y a plusieurs milliers de places d'hébergement d'urgence occupées par des gens qui n'ont plus de chez soi. Heureusement cela permet, on l'espère, de sauver du froid quelques milliers de personnes. Mais cela ne résout pas le problème des mal logés ou pas du tout logés.

À Marseille, il existe des logements vides et d'immense espaces de bureaux inoccupés, appartenant à des grands groupes comme ATEMI, ANF, ou autre requins de l'immobilier, autour de la rue de la République, par exemple, qui veulent louer très cher leurs biens.

Qu'est-ce qui empêche les autorités, le préfet, le maire d'en réquisitionner une partie, même temporairement, de verser un loyer raisonnable et cela afin de donner un toit à ceux qui n'ont que la rue comme logement ?

Rien ni personne, si ce n'est la défense de la propriété privée qui est le socle de cette société. Et vouloir changer cela, vouloir donner un toit à ceux qui n'en ont pas, nécessite de se battre contre cette société et tout son ordre social.