Jeudi 11 août, les familles Roms qui, depuis quelques semaines campaient sur la pelouse de la Porte d'Aix à Marseille ont été expulsées et pourchassées à travers la ville toute la journée, pour finalement être installées provisoirement au Centre d'hébergement de la Madrague-ville.
Une partie des expulsés se reposait sur l'esplanade de la Cathédrale de la Major ; ils en ont été chassés car le bâtiment appartient à la Mairie. En désespoir de cause ils se sont repliés à Arenc dans le jardin et les locaux de l'église St Martin dont ils ont été aussitôt chassés car un arrêté municipal concerne ce bâtiment en ruine et donc dangereux...
En plusieurs lieux de Marseille des dizaines de familles vivent dans des conditions indignes, sans toit, sans eau, sans sanitaires, sans ramassage des ordures.
Ces conditions font craindre d'après Médecins du Monde "une véritable catastrophe sanitaire". La tuberculose est en spectaculaire augmentation. La vaccination ne peut être suivie et à plus forte raison la scolarisation des jeunes.
Et ce harcèlement aggrave encore cette situation .
Pourtant il serait possible de leur offrir ici des conditions de vie correctes. Des locaux, il n'en manque pas à Marseille : les immeubles d'affaires et de logements y poussent comme de champignons. Mais les promoteurs veulent qu'ils rapportent et ne les destinent pas aux pauvres, Roms et autres.
Et tout ce qu'une grande ville comme Marseille est capable de faire c'est de les harceler.