La Marseillaise :   "LO et les « mobilisations indispensables"

Article de presse
16/08/2017

Isabelle Bonnet et les militants de LO étaient hier à Martigues et à Port-de-Bouc. photo JFA

La caravane de Lutte ouvrière fait escale dans plusieurs villes des Bouches- du-Rhône cette semaine.

Pour LO aussi, tout n’est pas bon dans le Macron...

La traditionnelle tournée d’été de Lutte ouvrière dans le Sud-Est a commencé lundi dans le Gard (à Nîmes) et se poursuivra jusqu’au 19 août dans différentes villes des Bouches- du-Rhône (*). Hier, les militant(e)s de l’organisation ont fait une halte à Port-de-Bouc et Martigues, avec drapeau rouge et table de presse installés sur la Place des Martyrs. " Le but de cette tournée est de rencontrer le maximum de travailleurs, de chômeurs, de retraités pour discuter de ce qu’il va falloir faire par rapport à toutes les attaques menées par le gouvernement Macron et celles qui sont à venir" précise Isabelle Bonnet, enseignante et militante de LO dans les Bouches-du- Rhône.

La nécessité de se défendre commence à ses yeux par celle "d’échanger, de s’organiser : on pense que les travailleurs doivent avoir leur propre politique et on veut être les porte-paroles des revendications et des besoins légitimes". Parmi ces "besoins légitimes" : "un emploi et un salaire décent pour tous". "Notre candidate (Nathalie Arthaud, au premier tour de la présidentielle, Ndlr) défendait l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous" rappelle Isabelle Bonnet, "il faudra l’imposer par un mouvement d’envergure".

"Les moyens d’imposer nos droits" 

En cette période estivale que l’on pourrait croire peu propice aux discussions politiques - avec l’envie légitime de souffler un peu après des an- nées 2016 et 2017 éprouvantes pour les énergies - les militant(e)s de LO considèrent qu’il faut "profiter de ces moments de congés pour discuter et préparer les mobilisations indispensables, même si on sent un certain abattement, le fait d’avoir une discussion prouve pour les gens qu’ils ne sont pas tout seuls à penser que cette évolution de la société est inacceptable, certains nous remercient de l’échange".

Au chapitre des mobilisations à venir se profile évidemment la nouvelle loi travail qui "aggravera la précédente en facilitant les licenciements, en imposant des horaires et des conditions de travail discutés entreprise par entreprise" poursuit la responsable départementale de LO, "on sait très bien que les patrons auront encore plus les coudées franches pour serrer la vis et aggraver l’exploitation". Alors, quelle riposte selon une formation politique souvent fort critique avec d’autres situées dans l’espace de la "vraie gauche" ou de la "gauche radicale" (à chacun de choisir le vocable qu’il préfère) ? Ce qu’on pourrait appeler la conscience de la force d’une classe : "rien ne fonctionnerait sans l’ensemble du monde du travail, on a les moyens d’imposer nos droits : il faut qu’on retrouve le moral et le chemin de la lutte de classe, c’est par cette voie qu’on pourra contraindre le patronat" affirme Isabelle Bonnet.

J-F.A

agmartigues [at] lamarseillaise [dot] fr

(*) Aujourd’hui à Salon (Fontaine moussue), jeudi à Aix-en-Provence (devant la Poste, avenue des Belges), vendredi 18 août à Vitrolles (de 10h à 12h sur le marché et de 16h30 à 18h30, Place de la Victoire). Samedi 19 août à Arles de 9h30 à 12h30 sur le marché (angle Bd des Lices/rue Jean Jaurès).

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