LUTTE OUVRIÈRE CRÉDITÉ DE 1%04/12/20152015Presse/medias/articlepresse/images/2015/12/Capture_I_B_La_Provence_4_dec.JPG.420x236_q85_box-0%2C165%2C487%2C439_crop_detail.jpg

Article de presse

La Provence

LUTTE OUVRIÈRE CRÉDITÉ DE 1%

illustration
Isabelle Bonnet dans les rues de Marseille. PH CYRIL SOLLIER

Bonnet et les écoeurés

Elle avait un cours de biologie à donner hier après-midi avant de retourner distribuer ses tracts. Enseignante dans un lycée professionnel des quartiers Est de Marseille, Isabelle Bonnet s’accorde "un jour par semaine" pour la campagne des régionales. Sans moyens, la candidate Lutte Ouvrière mise sur un discours rodé à des années de pratique militante. Et un décalage révolutionnaire assumé depuis toujours. "Tous les autres candidats ne pensent qu’à servir les patrons, détaille-t-elle. Nous, on défend les travailleurs."

Réduit à portion congrue dans les sondages depuis qu’Arlette Laguiller s’est retirée, le mouvement trotskiste voit sa marge de séduction encore rétrécir dans un contexte national plutôt favorable à la droite. Dans l a rue, où e l l e f a i t l’essentiel de sa campagne, hormis un meeting la semaine dernière avec Nathalie Artaud, leader hexagonale, Isabelle Bonnet n’échappe pas à des discussions avec des électeurs glissant vers le Front national. "Ce sont souvent des chômeurs, des intérimaires qui craquent, des gens écoeurés par le système et les partis au pouvoir. On leur dit que le FN se trompe, qu’il ne faut pas lâcher, mais plutôt se battre pour les droits des ouvriers, les droits des femmes que l’on veut remettre en cause en supprimant les subventions au planning familial. Nous, on propose un combat collectif et conscient."

Un combat que Lutte ouvrière n’hésite pas à traduire par la révolution. "Faire de la propriété privée celle du peuple, c’est déjà arrivé, répète Isabelle Bonnet. Cela nécessite une prise de conscience et des affrontements. Cela reste notre idéal." 

F.T.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © La Provence

Partager