Lutte ouvrière, la “vox populi”

Accompagnée de Renée Defrance et Jean-Michel Ghiotto,

premier et second de cordée dans le Var, Isabelle Bonnet, tête de liste régionale,

a justifié hier à Toulon la candidature de LO. (Photo Patrick Blanchard)

Ne cherchez pas, vous ne trouverez ni chef d’entreprise, ni cadre. Et encore moins de “politiciens professionnels à la recherche de postes”.

L’une des fiertés de “Lutte Ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs” est sans aucun doute de n’avoir aligné sur sa liste aux régionales que “des travailleuses et des travailleurs”. Au sens “laguilleresque” du terme, bien entendu.

Pour faire obstacle au Front national, on aurait pu penser que Lutte ouvrière se rapprocherait du Front de gauche qui, en PACA, fait campagne commune avec Europe Ecologie-Les Verts. Une évidence que ne partage pas Isabelle Bonnet, la tête de liste régionale de LO. “il y a plus de différences que de points communs entre nos partis. Les communistes ont été à plusieurs reprises au gouvernement, que ce soit sous Mitterrand, ou avec Jospin comme Premier ministre. Ils ont donc contribué à créer la désespérance, le déboussolement politique actuel. Quant aux Verts, ils n’ont jamais représentés le monde ouvrier”.

Isabelle Bonnet va plus loin. Pour elle, “les idées du Front national, certes dangereuses, ne se combattent pas sur le terrain des élections”. Une façon de couper l’herbe sous le pied à ceux qui se posent la question du “vote utile”.

Et si Lutte ouvrière participe à ces régionales, c’est justement “pour faire entendre une autre voix que tous les autres (...) Pour que l’électorat populaire ne soit pas réduit à choisir entre voter pour les candidats qui les écoeurent le moins ou s’abstenir”.

P.-L. P.