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Régionales : pour les candidats de Lutte ouvrière, « c’est un scrutin national »

L'e-media 05 : Régionales : pour les candidats de Lutte ouvrière, « c’est un scrutin national »
Régionales : pour les candidats de Lutte ouvrière, « c’est un scrutin national »

Jean-Christophe Sarrazin Fil info. Politique

 

Isabelle Bonnet, tête de la liste Lutte ouvrière aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Frédéric Kechra, tête de liste dans les Hautes-Alpes, sont venus présenter leur démarche à la presse locale, ce lundi à Gap. « Nous ne serons pas élus mais nos idées ont toute leur place dans cette campagne », annonce tout de go Mme Bonnet, 50 ans, enseignante dans un lycée professionnel de Marseille. « Les travailleurs sont les sacrifiés de la crise. Il n’y a pas de raison qu’ils n’aient le choix qu’entre s’abstenir ou voter pour des partis qui les écœurent ou les déçoivent. » M. Kechra enfonce le clou : « Les résultats du premier tour seront analysés nationalement. Il y a une logique à ce que les électeurs puissent exprimer ce qu’ils ressentent. Pour nous, c’est une élection nationale. » Le discours des candidats de Lutte ouvrière est entièrement tourné vers des problématiques nationales : rejet de la réforme des retraites (« Le choix de travailler plus longtemps ou de partir avec moins, ce n’est pas un choix, c’est du chantage), appel à « l’interdiction des licenciements », opposition aux mesures en faveur « des patrons et des banquiers » et aux projets d’assouplissement du code du travail…

« Voter, ça ne change pas les choses mais ça permet de faire entendre sa colère »

Pour Isabelle Bonnet, « tout ce qui a été fait au nom de la lutte contre le chômage, c’est bidon. Ce sont des milliards envoyés au patronat. La Région au même titre que l’Etat. Nous pensons que l’argent public doit servir à développer les services publics; au lieu de cela, on les voit se dégrader. Il faudra mettre son nez dans les affaires des capitalistes et des banquiers. Nous nous plaçons dans la perspective communiste de transformation de la société. Voter, ça ne change pas les choses mais ça permet de faire entendre sa colère contre la politique propatronale de ce gouvernement. Mais cette contestation ne se mélange pas avec celle de la droite et de l’extrême droite qui veulent juste des places. »

 

Pourquoi ce cavalier seul et pas une union avec le PCF notamment? « Ils ont leur part de responsabilité dans la situation » considère Mme Bonnet. « Ils ont déboussolé les travailleurs lorsqu’ils ont été associés à la gauche plurielle notamment. Les travailleurs se sont sentis trahis et le PCF ne remet pas vraiment en cause le système. »

 

LO donnera-t-elle des consignes de vote pour éviter que la Région ne bascule au Front national? « Nous sommes convaincus que le FN est un danger », admet la tête de liste trotskyste. « Mais ce n’est pas avec un bulletin de vote qu’on le combat. C’est sur le terrain social. Il prospère sur un terreau de crise. C’est donc bien cela qu’il faut combattre. Et on ne peut pas imaginer que c’est un Estrosi qui va nous protéger du FN et de Marion Maréchal-Le Pen alors qu’il marche sur ses plates-bandes. »

 

La composition de la liste dans les Hautes-Alpes 1. Frédéric Kechra (enseignant)

2. Néjima Abdellatif (aide-soignante)

3. Laurent Clerc (ouvrier de la chimie)

4. Marie-Yolande Bodin (employée)

5. Julien Waniowski (manutentionnaire)

6. Marina Amm (mère au foyer)

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