Smurfit Kappa à Carquefou (44) : En grève pour les salaires13/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/smurfit_kappa-carquefou-13_mars_2020.jpg.420x236_q85_box-145%2C0%2C1296%2C647_crop_detail.jpg

Brève

Smurfit Kappa à Carquefou (44)

En grève pour les salaires

Illustration -  En grève pour les salaires

Depuis mardi 10 mars, dans 14 sites en France du groupe Smurfit Kappa (l'un des leaders mondiaux de l'emballage à base de papier, 677 millions d’euros de bénéfice en 2019), après des NAO qui n’ont satisfait que la direction, les salariés se mobilisent, à l’appel notamment de la CGT. Ils dénoncent la stagnation voire la baisse des salaires, alors même que les bénéfices du groupe et les dividendes des actionnaires sont en hausse. Ils revendiquent de véritables augmentations de salaire et refusent de se contenter de l’intéressement ou des primes, qui ne sont pas garanties et dont certaines ne sont pas cotisées.

À Carquefou (Loire-Atlantique), comme dans trois autres sites du groupe (dont Mortagne-sur-Sèvre en Vendée), l’usine est à l’arrêt complet depuis mardi, 17h. 95 % des 284 salariés, des trois équipes comme des bureaux, sont en grève. Plus aucun emballage n’est produit et les fournisseurs ont dû cesser leurs livraisons. À Gétigné (Loire-Atlantique), comme dans une dizaine d’autres usines, la majorité des 250 ouvriers débraye chaque jour trois heures dans chacune des trois équipes. Face au silence de la direction, les grévistes sont bien décidés à poursuivre leur mouvement dès lundi.

Leur mobilisation collective est également l’occasion d’exprimer une colère plus générale contre la pression de la direction et les mauvaises conditions de travail. Comme ils le disent, pendant que « les actionnaires se goinfrent, les salariés trinquent ! » La grève est aussi une arme pour se faire respecter. Et alors que la direction prétend que que face aux « conséquences mondiales de la crise sanitaire qui paralyse l’activité économique et fait chuter les marchés boursiers » il faudrait « se serrer les coudes », les salariés en grève ont donné la meilleure réponse possible : travailleurs, face à nos exploiteurs, serrons-nous les coudes !

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