Brève

Pôle Santé Sud, Le Mans

L’ « industrie » de la Santé : les profits d'abord

Pôle Santé Sud, Le Mans : L’ « industrie » de la Santé : les profits d'abord
L’ « industrie » de la Santé : les profits d'abord

La direction de la clinique privée du Pôle Santé Sud ne s’est pas privée de s’étendre dans la presse locale sur sa participation à l’effort commun dans la crise sanitaire actuelle. De l’accueil de patients atteints du covid19 à la participation de certains de ses médecins anesthésistes-réanimateurs aux gardes au Centre Hospitalier du Mans jusqu’à des renforts infirmiers, toute une organisation a été mise en place comme dans les établissements publics.

Mais pendant qu’elle se vantait de cette contribution somme toute normale pour un établissement de santé, elle avait préparé et informé fin mars tout le personnel qu’une demande de mise en activité partielle, prévue a minima jusqu’à la fin juin, serait envoyée à la Direccte pour obtenir les aides de l’Etat. La sous activité momentanée conséquence  du report de bon nombre d’interventions médicales et chirurgicales jugées moins urgentes était le prétexte invoqué pour cette demande. En pleine crise sanitaire, alors que tout le système de Santé est censé se mobiliser, la direction d’une clinique envisageait donc de mettre une partie de son personnel, soignants compris, au chômage partiel pour ne pas perdre d’argent. C’est d’autant plus choquant dans une clinique qui appartient au groupe Elsan avec pour actionnaire la richissime famille Bettencourt-Meyers.

Le mercredi 1er avril, la direction a communiqué au personnel que non seulement l’Etat refusait de financer du chômage partiel en cette période de crise mais que du personnel pouvait être envoyé pour renforcer les équipes de l’hôpital public, en précisant que cela serait sur la base du volontariat. Cependant, à défaut d’avoir pu obtenir les aides versées pour le financement du chômage partiel, les actionnaires vont recevoir de la caisse d’assurance maladie une compensation pour la baisse d’activité suite à des négociations à l’échelle nationale. L'argent de nos cotisations sociales va servir à garantir les dividendes des actionnaires !

Pendant que le personnel va au « front » contre l’épidémie, les actionnaires se remplissent les poches avec l’aide de l’Etat.

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