Le scandale continue

L’association départementale des victimes de l’amiante organisait jeudi un rassemblement à Saint-Nazaire pour dénoncer le sort que la justice entend réserver à la plainte des salariés malades de l’amiante contre leurs anciens employeurs. En effet, les juges s'orientent vers un non lieu. Ils estiment que l’on ne peut pas déterminer la date à laquelle les travailleurs ont été intoxiqués par l’amiante, et qu’il ne peut donc y avoir de responsable !

Eternit, comme bien d’autres entreprises, a continué à faire travailler ses salariés avec de l’amiante pendant des années, alors que les effets mortels en étaient connus. L’Etat français a, lui aussi, maintenu ses autorisations pour ne pas gêner les profits des industriels. Les anciens salariés exposés ont payé et paient encore cette politique de leur santé et de leur vie. Ainsi, en Loire-Atlantique, il y aurait eu près de 1 000 morts depuis 2006.

A juste titre, l’association des victimes de l’amiante a annoncé qu’elle ferait appel et prévoit une manifestation nationale le 13 octobre.