Kolmi à St-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire) : Macron rate une occasion de se taire31/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/Macron_3.jpg.420x236_q85_box-0%2C28%2C673%2C407_crop_detail.jpg

Brève

Kolmi à St-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire)

Macron rate une occasion de se taire

Illustration - Macron rate une occasion de se taire

Mardi 31 mars, Macron s’est rendu à l’usine Kolmi, dans la zone industrielle de St-Barthélemy-d’Anjou près d’Angers, où sont fabriqués un million de masques par jour – soit sur 7 sur 8 des masques produits en France. Savamment orchestrée d’un point de vue médiatique, cette visite a été l’occasion pour le président de se fendre d’un discours sur la nécessité de « relocaliser » la production industrielle. Et d’entonner, après son cocorico, un hymne à la « souveraineté européenne ».

Remarquons d’abord que, dans le contexte actuel où la pénurie de masques ne commence tout juste à être surmontée que par des importations en provenance de Chine, blâmer la mondialisation n’a à peu près aucun sens. La crise actuelle démontre l’imprévoyance des gouvernants comme Macron, pas l’inutilité des échanges internationaux – dont on mesure au contraire plus que jamais l’importance. Et puis prendre l’exemple de l’entreprise Kolmi Hopen comme symbole d’un nouveau départ de « l’industrie à la française »... il faut vraiment que Macron soit à court d’exemples. Kolmi appartient en effet à Medicom, un groupe canadien qui possède des sites de production sur trois continents et vend ses produits dans 95 pays.

Heureusement pour Macron que le ridicule ne tue pas... et que la population est confinée ! Car sans cela, nul doute qu’il aurait fallu une forte présence de CRS pour tenir à distance les travailleurs révoltés par sa politique passée et présente, par ses cadeaux sans limite aux riches comme par son mépris (sans limite lui aussi) des pauvres.

 

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