SKF, ce groupe suédois leader mondial des roulements à billes, a annoncé
officiellement mardi 30 juin la fermeture de son usine du sud de la Vendée, dansle cadre d'un nouveau plan de 900 suppressions d'emploi dans le monde.
SKF, qui emploie 45 000 personnes dans 28 pays, a réalisé 416 millions de
bénéfices en 2008 et 36 millions au premier semestre 2009. Sur quatre ans,
l'entreprise a versé 1,8 milliards d'euros aux actionnaires.
Le 16 juin, dès les premières rumeurs de fermeture du site SKF, 500 personnes se sont retrouvées dans les rues de la ville et le samedi 27 juin, ils étaient 2000 à manifester dans les rues de la ville.
Philippe De Villiers, président du Conseil général, a sauté sur l'occasion pour
faire étalage de démagogie, lui, l'un ancien ministre de Chirac, qui a toujours accueilli à bras ouverts les patrons dans un département dont les salaires sont parmi les plus bas du pays.
Il s'est prétendu le défenseur des travailleurs de SKF, interrompant un
CCE vendredi 3 juillet, interpellant les dirigeants du trust au travers de la presse, où il écrivait que "les 600 000 vendéens sont 600 000
SKF qui se battront jusqu'au bout".
Oui, les travailleurs de SKF auront besoin de se battre, mais en se méfiant de
cette union sacrée qui se crée autour d'eux pour mieux les étouffer. Et s'ils
doivent trouver des alliés, c'est parmi les travailleurs qui, comme eux,
subissent la dictature du patronat.