CHU de Nantes

La vie des hospitaliers et celle des usagers ne devrait pas avoir de prix

Brève
15/09/2022

Les conditions de vie et de travail des salariés du CHU de Nantes se dégradent depuis des années. Les syndicats des personnels, et en particulier la CGT qui a fait un courrier de signalement au procureur, alertent sur la situation. Les arrêts de travail ont été multipliés par deux en dix ans pour atteindre plus d’un mois de travail par agent (hors médecins). Face à la surcharge de travail, les personnels craquent : les départs ont augmenté en un an de 40% et les démissions de 30% mais l’établissement, au lieu d’embaucher en CDI et de former les personnels, a fait le choix de multiplier les recours aux heures supplémentaires (en hausse de 36%) et à l’emploi précaire qui a bondi de 61%, en 2021.

Cette situation est lourde de conséquences pour les patients, avec une attente l’hiver dernier aux urgences de 9h30 en traumatologie et 11h en médecine (soit 2h de plus qu’en 2019) ; sans parler de la situation ressentie comme pire cet été, avec notamment, la fermeture des urgences à Ancenis et des délais quotidiennement de plus de deux heures pour avoir un médecin généraliste en ligne, après avoir appelé le 15.

A tout cela, s’ajoutent les déprogrammations d’interventions : ainsi, le délai pour bénéficier d'une chirurgie cardiaque pédiatrique est passé de 3 à 6 voire 8 mois d’attente. Par ailleurs, faute de lits, le nombre d’adolescents hospitalisés en unité de psychiatrie adulte a explosé (108 au premier semestre 2022).

Dénonçant les conséquences de la crise hospitalière, les personnels s’organisent pour se faire entendre, notamment lors de la journée de mobilisation du 22 septembre appelée par la CGT. L’argent doit aller à la santé, pas aux financiers.

 

Cars scolaires en Pays de la Loire

Face à la pénurie, augmenter les salaires des conducteurs

Brève
12/09/2022

Pour les enfants qui doivent prendre un car de ramassage scolaire, « chaque matin, c’est un petit miracle que tout arrive à rouler », reconnaît le conseil régional des Pays de la Loire. Il manque entre 500 et 700 postes de conducteurs de cars scolaires dans la région.

La Région a décidé de prendre en charge la formation des personnes intéressées, mais les patrons des entreprises de transport n’ont pas l’intention d’améliorer les conditions de travail. Ils comptent plutôt sur le gouvernement et la pression de la réforme de l’assurance chômage pour forcer les travailleurs à accepter n’importe quel emploi.

Pas sûr que ça marche car les emplois proposés le sont à temps partiel, pour 1h30 de travail le matin et 1h30 le soir, rémunéré environ 700 à 800 euros. Cela n’attire pas grand monde et on le comprend.

 

La Poste Nantes - La Contrie

Le bureau doit rester ouvert

Brève
12/09/2022

Samedi 10 septembre, un nouveau rassemblement d’habitants du quartier et de militants a eu lieu devant le Bureau de Poste Nantes Contrie, menacé de fermeture depuis plusieurs mois. Les guichets de La Banque Postale sont déjà cachés par des paravents et pour retirer de l’argent, il faut, soit avoir de la chance en allant au distributeur de billets des Dervallières, souvent en panne, soit marcher 35 minutes vers le bureau de Bellevue, qu’aucune ligne de transport en commun ne relie directement.

Dans le quartier Saint-Jacques, c’est la mobilisation des habitants des quartiers Clos Toreau et Saint-Jacques qui a permis d’imposer le maintien du bureau de Poste que les dirigeants de La Poste voulaient fermer et, à la Contrie aussi, il est question d’élargir la mobilisation au quartier. Un nouveau rendez-vous est d’ailleurs donné vendredi 16 septembre afin de partir en manifestation.

Angers (Maine-et-Loire)

Une rentrée hors de prix

Brève
09/09/2022

Étudier à Angers est devenu un luxe. Non seulement parce que les étudiants angevins n’échappent pas plus que le reste des étudiants du pays à l’inflation galopante. Mais parce que leur premier poste de dépense, le logement, prend à Angers des proportions délirantes.

Angers se classe en effet en tête du classement des villes où le loyer moyen a le plus augmenté en un an, à +13,6 %. Ce qui veut dire que le loyer étudiant moyen y atteint aujourd’hui 419 euros ! À Angers, il n’y a que 2 500 lits en cité universitaire pour 43 000 étudiants... Et à Cholet et Saumur, la pénurie encore plus criante pousse les loyers privés à la hausse.  Alors quand il faut, en plus du loyer, payer ses frais d’inscriptions (en hausse), acheter son matériel pédagogique (en hausse), mettre de l’essence dans la voiture et faire trois repas par jour, ça devient très compliqué de joindre les deux bouts.

Des bourses revalorisées et accessibles à tous les enfants de travailleurs, le gel des loyers, des investissements dans l’enseignement supérieur plutôt que dans le réarmement ou les cadeaux au grand patronat : pour l’avenir de la jeunesse, les moyens existent, il faut aller les chercher.

Éducation nationale (Maine-et-Loire)

« ♫ Tout va très bien, Madame la Marquise ♫ »

Brève
09/09/2022

Dans la presse, la direction académique du Maine-et-Loire a annoncé une rentrée scolaire « sereine ». Les faits contredisent ces discours d'auto-satisfaction.

Dans le primaire, de nombreux élèves handicapés ne bénéficient toujours pas de l'aide de travailleurs spécialisés. Car le métier d’AEHS (accompagnant d'élève en situation de handicap) est payé au lance-pierres, et c'est dans l'urgence que se font les recrutements... quand ils se font. Du côté des professeurs des écoles, les trous ont été comblés tant bien que mal par le recours à des enseignants contractuels, donc précaires, et à des candidats ayant échoué au concours, retenus sur liste complémentaire. Quant au secondaire, il y manque des professeurs de matières technologiques. Et il manque des salles dans certains collèges où des travaux prévus de longue date sont au point mort !

Il n'y a qu'une seule explication à cette situation : le manque d'investissement de la part de l'État. Pour contrer cette politique d'abandon des services publics, une seule solution : la mobilisation des travailleurs des écoles.