Le Mans

Sans domicile fixe

Inhumain !

Brève
07/09/2022

Au Mans, à l’occasion de la rentrée scolaire, des enseignants ont découvert que des élèves ainsi que leurs familles étaient « sans domicile fixe » et avaient dû dormir une partie de l’été sur des pelouses dans des parcs de la ville. Au total, des associations ont recensé 25 enfants d’une dizaine de familles dans cette situation et ont pris l’initiative d’en héberger une partie dans une salle municipale alors que des orages s’abattaient sur la ville.
C’est la préfecture qui a mis ces personnes à la rue alors qu’elles avaient jusque-là un logement d’urgence. Le maire socialiste Le Foll n’a pour sa part cherché aucune solution d’hébergement non plus.
Ce sont les enseignants et parents d’élèves qui ont dû se mobiliser pour faire connaitre cette situation inhumaine et intolérable.

Carquefou (44)

Les travailleurs de Fast Despatch Logistics en lutte obtiennent leur dû

Brève
31/08/2022

Début août, la direction française de Fast Despatch, sous-traitant d’Amazon pour la livraison au « dernier kilomètre », a annoncé brutalement la fin de toutes les activités de l’entreprise en France avant de disparaître, laissant 1700 travailleurs menacés de licenciement à partir du 5 septembre.

Un mouvement national a été lancé dans les centres de tri Amazon pour le versement des salaires. A Carquefou, les chauffeurs-livreurs ont décidé de bloquer 24h/24 les deux entrées principales du site Amazon de l’agglomération, dès 8h le mardi 16 août pour réclamer le paiement des mois de juillet et août et des preuves du déclenchement d’une procédure de liquidation judiciaire.

Mettre la pression sur Amazon a payé puisque le salaire dû par Fast Despatch pour juillet est tombé le 19 août puis mardi 30 août, le salaire d’août.

Après deux semaines de lutte intense, ces travailleurs ont gagné ce qu’ils étaient venus chercher : « on est une famille, on est tous soudés, on est têtus ». Ils sont fiers de s’être battus et espèrent que cela soit contagieux.

La Roche-sur-Yon

Animateurs sous-payés

Brève
31/08/2022

Un centre de loisirs des quartiers nord de la Roche, est toujours à la recherche de personnel pour la rentrée. Il manque encore 8 animateurs, et donc à défaut de recrutement, seulement 80 enfants sur 120 pourront être accueillis. Les animateurs sont recrutés en contrat partiel, payés 45 € pour 10 heures de travail ...

À ce tarif, pas étonnant que les candidatures ne soient pas légion.

Saint-Nazaire

Le maire veut expulser des sans logis

Brève
29/08/2022

Depuis février 2021, le collectif "urgence sociale" de Saint-Nazaire occupait 2 maisons, propriétés de la municipalité mais laissées à l'abandon pendant plusieurs années. En 15 mois le collectif y a hébergé 120 personnes. 80 % de celles-ci ont été envoyées par des associations, des institutions, des travailleurs sociaux. Ce sont des familles françaises, étrangères, des femmes seules, de jeunes adultes. Sur St-Nazaire et la communauté de communes associées, le DAL a recensé près de 900 personnes sans abri.

Le maire (PS qui avait voté Macron en 2017) a demandé et obtenu devant un tribunal l'expulsion des 18 occupants actuels. Parmi eux, une famille lybienne avec 5 enfants qui a fui la guerre dévastant leur pays depuis l'intervention de la France et de ses alliés en 2011.

Le 29 août, un rassemblement de soutien s'est tenu pour accueillir l'huissier venu signifier cette expulsion alors qu'il n'y a aucune solution d'hébergemnt proposée : mairie, préfecture, 115 se renvoyant la balle. La lutte pour le droit au logement continue donc en attendant l'arrivée des forces de l'ordre capitaliste.

Castel Viandes (Châteaubriant)

Licencié pour avoir dénoncé des risques sanitaires

Brève
11/07/2022

L’abattoir de viandes bovines, Castel Viandes, emploie plus de 300 ouvriers à Chateaubriant. En décembre 2008, le directeur contrôle qualité viandes a dénoncé la commercialisation de viande impropre à la consommation. Il a été mis à pied le soir même et licencié 15 jours après, sous prétexte d’insuffisance professionnelle. A juste titre, il a contesté son licenciement mais le jugement du procès rendu le 30 juin rejette sa demande de dédommagement considérant qu’elle est prescrite.

Contre cette loi du silence, il faudra imposer par des luttes collectives massives le droit de contrôle des travailleurs et des consommateurs sur l’organisation et les comptes des entreprises ; et à plus forte raison dans le cas d’une entreprise comme Castel Viandes à qui le plan de relance a attribué une aide 1,88 millions d'euros !