CHU d’Angers :  Les raisons de la colère

Echo d'entreprise
05/11/2020

Au CHU d’Angers comme dans tous les hôpitaux du pays, les salariés de la santé sont en colère. Les raisons ?

Il y a les mensonges à répétition depuis le début de l’épidémie : sur la prise en charge automatique en maladie professionnelle, sur les masques, sur le matériel en général...

Il y a le fait que huit mois plus tard, alors que la deuxième vague est là, rien n’a changé. Ainsi les cadres viennent d’annoncer une rupture de gants, et la campagne de vaccination anti-grippe est terminée avant d'avoir commencé, faute de vaccins ! Manquent aussi, et c’est dramatique, des aides-soignants en nombre suffisant.

Et il y a ce texte, paru en septembre, qui autorise les établissements à demander aux soignants de venir travailler même s’ils ont été testés positifs au Covid, du moment qu’ils sont asymptomatiques. Le CHU d'Angers n'a pas attendu longtemps avant d'appliquer cette pratique, pour répondre à la pénurie criante de personnel – au risque de mettre en danger les patients et les salariés.

Alors les beaux discours des gouvernants et des décideurs sur la « prise de conscience » et le « monde d’après », ça ne passe pas !

Artus-Meggitt (Avrillé, Maine-et-Loire) :  En lutte contre les licenciements

Echo d'entreprise
04/11/2020

Depuis le 13 octobre, les débrayages se sont succédé chaque mardi au portail de cette entreprise de 320 salariés spécialisée dans les moteurs électriques et les micro-éléments pour l’aéronautique civile et militaire.

L’employeur a annoncé en septembre un plan de 23 licenciements, menaçant, directement ou pas, 46 salariés. Au niveau du groupe Meggitt, la direction veut supprimer 17 % des effectifs, pour « améliorer la productivité » face à la crise. Malgré l’inertie de la CFDT, majoritaire dans l’usine, l’exigence du maintien de tous les emplois a pu s’exprimer. Les salariés concernés, regroupés dans un « collectif de soutien » et soutenus par la CGT, se sont adressé à tous leurs camarades de travail, pour les convaincre de les rejoindre. Un tiers des salariés l’a fait, comprenant que se battre contre ce projet, c’est la seule façon de se prémunir contre les futures attaques prévisibles : deuxième vague de licenciements, gel des salaires ou augmentations des cadences.

Face aux gros actionnaires qui ne pensent qu’à leurs profits, ces salariés ont osé dire NON.

Clinique du Parc à Nantes :  En grève contre « Ramsay, usine à fric »

Echo d'entreprise
21/09/2020

Lundi 21 septembre, les salariés de la clinique du parc (CDP), clinique privée spécialisée dans les soins psychiatriques en sont à leur 11ème journée de grève et entament leur cinquième jour consécutif. Ils se battent « pour une meilleure considération des soignants » et pour une revalorisation de leurs salaires. Une aide-soignante touche par exemple 1150€ nets par mois avec un week-end de garde malgré 5 ans d'expérience, une infirmière avec 15 ans d'expérience gagne 1500€ nets par mois avec un week-end de garde également.

Les personnels grévistes réclament aussi l'amélioration des conditions de travail, le remplacement des départs en retraite et des arrêts maladie afin de « continuer à prendre soin des patients dignement ».

La clinique dépend du groupe Ramsay Santé, leader de l’hospitalisation privée en France, avec des milliers de salariés, et un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros. Visiblement, un groupe qui a largement de quoi pour satisfaire les revendications des grévistes !

La lutte continue !

Onet (CHU de Nantes) :  Riposte à la répression

Echo d'entreprise
31/07/2020

Mercredi 29 juillet, un travailleur était convoqué sous la menace d’une sanction disciplinaire dans les locaux d’ONET au CHU de Nantes. Il n’est pas le seul, plusieurs lettres sont tombées. Les prétextes sont divers : réflexion à un membre de la direction, « parler mal aux clients »… mais il s’agit plutôt d’une tentative d’intimidation car ce travailleur était syndiqué et les 8 jours de grève pour la prime COVID et la revalorisation des salaires que les patrons ont dû concéder passent mal auprès de la direction.

Pour répondre à sa convocation, il est venu avec trois membres du personnel ; le cadre qui l’a convoqué a d’abord refusé leur présence puis l’a finalement acceptée… sous la menace que la vingtaine de personnes présentes à l’extérieur des bureaux et déterminées à soutenir le travailleur convoqué rentrent avec lui.

Finalement, il n’y aura pas de sanction. La mobilisation a payé. D’autres convocations sont à venir mais face aux tentatives d’intimidation, les travailleurs savent qu'ils peuvent riposter collectivement.

 

Airbus Nantes :  Les milliards tombent… les licenciements aussi !

Echo d'entreprise
03/07/2020

En Loire-Atlantique, sur les sites Airbus de Nantes et Saint-Nazaire, l’annonce du millier de licenciements prévu par la direction a provoqué un choc chez les salariés. Bien sûr, les nouvelles n’étaient pas bonnes et les discours de la direction depuis la crise du Covid sentaient mauvais avec l’annonce d’un plan « d’adaptation » et de « réduction de format » qui était fait pour préparer les esprits à une saignée d’ampleur : 484 postes de moins à Nantes (1 poste sur 5), 386 à Saint-Nazaire (12% des effectifs) ainsi que 201 à Stelia, filiale à 100 % Airbus. Au total un millier d’emplois supprimés sans compter les entreprises sous-traitantes comme Daher qui annonce aussi 900 suppressions d’emplois.

Ce plan massif de suppressions de postes vient s’ajouter à une première vague de licenciements secs de centaines d’intérimaires et de sous-traitants qui travaillaient sur site et se retrouvent sur le carreau depuis le mois d’avril ou de mai avec peu d’espoir de retrouver dans l’immédiat une mission dans l’aéronautique.

Cette situation est d’autant plus choquante que les avions restent à construire, 7600 commandes, du travail pour dix ans et si les compagnies retardent pour l’instant leurs livraisons, elles ne les annulent pas. Le patron d’Airbus dit vouloir sauver l’entreprise. Mais tout le monde sait que sa préoccupation première est de sauver les dividendes  des actionnaires. En fait, Airbus Group se sert du prétexte Corona virus, non seulement en France, mais au niveau international, pour mettre en place un plan d’aggravation des conditions de travail  pour ceux qui ne seront pas licenciés dans le but de dégager plus de profit à l’avenir.

Tout ceci avec la complicité du gouvernement et de l’État qui verse des milliards d’aide tandis que les patrons licencient sans vergogne ! La seule chose qui pourra les arrêter c’est une réaction massive de l’ensemble des salariés Airbus, intérimaires sous-traitants, CDD… pour sauver leur emploi et leur salaire en prenant sur les profits passés et à venir !

Clinique Jules Verne (Nantes) :  Il faut embaucher !

Echo d'entreprise
03/07/2020

Depuis lundi 29 juin, la quasi-totalité de la centaine de salariées – très majoritairement des femmes – de la « maison de la naissance » de la clinique Jules Verne, à Nantes, est en grève pour obtenir l’embauche d’un auxiliaire de puériculture de nuit (soit 2,4 équivalents temps plein). Depuis une quinzaine d’années, le nombre de naissances annuelles y a augmenté de près de 60 %, sans que les effectifs n’évoluent. Pour les salariées, cela veut dire un rythme de travail qui mène à l’épuisement – jusqu’à régulièrement revenir la nuit travailler sur leur repos – et, pour les femmes reçues dans le service, un suivi dégradé.

Leur grève est vivante et déterminée. Les grévistes sont présentes devant leur établissement et tiennent à se faire voir et entendre pour populariser leur mouvement. Elles ont ainsi organisé des cortèges et des barrages filtrants sur l’axe routier, très fréquenté, situé aux abords de la clinique. Cela leur a permis de mesurer la sympathie dont bénéficie leur mouvement, qu’elles espèrent voir se transformer en solidarité active. Elles invitent pour cela tous ceux qui se sentent solidaires à venir les voir. Elles ont également mis en ligne une cagnotte et une pétition.

Présentes également à la manifestation appelée mardi 30 juin par le personnel hospitalier, elles ont rappelé leur revendication : des embauches ! Alors que des centaines de milliers de travailleurs sont actuellement jeté au chômage et alors que les besoins en personnels sont criants – comme l’ont justement exprimé des milliers de manifestants mardi – dans les cliniques, les hôpitaux ou encore les EHPAD, la mobilisation des salariées de la clinique Jules Verne montre la voie par laquelle peuvent s’exprimer la solidarité et les intérêts communs du monde du travail : pour créer, dans la santé et ailleurs, tous les emplois nécessaires et utiles à la société, il faut se battre !

ONET (CHU de Nantes) :  Après 8 jours de grève, le patron recule

Echo d'entreprise
29/06/2020

Avant ou après le covid, les travailleuses et travailleurs du nettoyage du CHU doivent se battre pour défendre leur peau. Le 16 mars déjà, le personnel du nettoyage avait fait grève en plein covid pour obtenir des produits nettoyants, désinfectants et du matériel de protection : gel hydroalcoolique et gants.

A la suite de la manifestation des soignants et de ceux qui réclament des moyens pour la santé, le 16 juin, les salariées se sont de nouveau mises en grève. Elles réclament des augmentations de salaire, une prime covid, une prime trimestrielle ainsi que le paiement des jours de grève. La grève a été très suivie et a obligé une partie de l'encadrement à faire le "ménage". Des performances qui n'ont pas convaincu le personnel hospitalier...

La grève a tenu 8 jours. Le 25 juin, la direction a reculé face à la détermination des grévistes, et a dû accorder des requalifications pour 70% du personnel donnant lieu à des augmentations de salaires et une prime trimestrielle de 100 euros bruts pour tous. Le patron, soi-disant inébranlable, a dû céder. Un exemple à suivre.

Clinique privée du Pôle Santé Sud (Le Mans) :  Une mobilisation jamais vue !

Echo d'entreprise
18/06/2020

Les grèvistes du pôle santé sud en route pour rejoindre la manifestation du 16 juin

Malgré les réquisitions de grévistes par le Préfet à la demande de la direction, 150 salariés sur 560 se sont mis en grève pour la journée du 16 juin, une première en 12 ans d’existence. Ils se sont retrouvés dès le matin pour rejoindre les autres manifestants des hôpitaux publics en formant un cortège jeune et dynamique qui a traversé toute la ville en arborant des pancartes « actionnaires millionnaires = salariés sous-payés », « Pôle Santé Sud : toujours donner plus pour toujours avoir moins » et en scandant des slogans comme « salariés du privé oubliés, salariés sous-payés », « public, privé, on veut l’égalité ».

La semaine précédente, une décision de la direction de réduire les effectifs de tous les services pour récupérer du personnel afin de rouvrir un service supplémentaire, a contribué à la mobilisation en provoquant des débrayages. Partout le personnel se retrouvait en sous-effectif, la direction avait trop tiré sur la corde et tous les autres problèmes ont ressurgi : la dégradation des conditions de travail, les changements intempestifs de planning, l’incertitude sur le paiement de la prime covid, l’insuffisance de la paye…

Les raisons d’être en colère ne manquent pas.

CHU de Nantes :  « Prime Covid » : une carotte qui ne nous fait pas marcher

Echo d'entreprise
01/06/2020

La « prime Covid » a suscité beaucoup de discussions dans les services. Après avoir hypocritement flatté les « héros » que nous serions et en plus d’avoir cherché à nous baratiner à coup de médailles ou d’hommage lors du 14 juillet, cette nouvelle manœuvre du gouvernement est grossière. Mais personne n'est dupe. L’objectif de cette prime, dont le montant diffère selon les services et dont sont exclus les personnels sous-traitants, c’est d’essayer de nous diviser et de nous faire taire.

Eh bien, c’est raté. Car ce qu’il faut, ce n’est pas une prime. C’est encore moins « travailler plus pour gagner plus » avec « l’assouplissement des 35 heures » dont a parlé le ministre de la santé Véran. Nous travaillons déjà bien assez comme ça ! Ce qu’il faut, ce sont des embauches pour améliorer nos conditions de travail et de véritables augmentations de salaires !

CHU de Nantes :  Tu parles d’un luxe !

Echo d'entreprise
03/05/2020

La semaine dernière, les personnels hospitaliers ont vu arriver dans les services de nouveaux flacons de gel hydro-alcoolique estampillés… LVMH ! Pour Bernard Arnault, le patron de ce groupe « leader mondial du luxe », la crise sanitaire est l’occasion de se faire de la publicité avec sa B.A. de l'année, et à peu de frais. Un journaliste a estimé que la somme engagée correspondait à 0,006 % de sa fortune personnelle (d’environ 97 milliards d’euros).

« Voler en grand, restituer en petit » : tel est le mot d’ordre de la charité capitaliste.