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Ouest-France

Au combat depuis 30 ans à Lutte ouvrière

Ouest-France : Au combat depuis 30 ans à Lutte ouvrière
Au combat depuis 30 ans à Lutte ouvrière

 


 
 

Le Nazairien Eddy le Beller veut faire avancer les objectifs de LO, « destinés au monde du travail ».



Profil

1969. Naissance à Quimper

1995. Arrivée à Saint-Nazaire

2009. Candidat aux européennes

2010. Tête de liste aux régionales

Cela fait plusieurs années qu'à Saint-Nazaire, ce quadragénaire incarne les idées de Lutte ouvrière. Municipales, départementales, régionales, il est de toutes les élections, de toutes les campagnes. Entré au chantier naval en 1998 avec un CAP de tuyauteur, ce passionné de foot et de musique, père d'un enfant, consacre l'essentiel de son temps libre à la politique.

Né à Quimper dans une famille de gauche, père à la Sécurité sociale, mère ouvrière dans la confection puis au foyer, il se démarque rapidement de ses grands-parents communistes pour trouver sa sensibilité à lui : il a 17 ans quand il rencontre des militants LO et décide de les rejoindre. « Pour moi, ce n'est pas un hobby. La société, il faut la transformer ! »

Pourtant, ces élections, il n'est pas là pour les gagner. Mais pour faire valoir ses idées. « On n'a pas un programme de gestion de la région. Notre rôle, c'est de mettre en avant nos objectifs destinés au monde du travail. » Une campagne autour de deux grands axes : « Il faut que les comptes des banques et des grandes entreprises soient contrôlés par la population. Cela permettra de trouver des moyens pour interdire les licenciements et financer la répartition du travail entre tous. »

Des idées qui, ces dernières années, semblent avoir perdu de l'audience au sein de son électorat ouvrier, alors que le FN y creuse son sillon. Pour autant, pas une trace de découragement dans son engagement. « L'extrême droite veut creuser un fossé entre les populations. Or, faire des différences entre les classes populaires en fonction de leur origine, c'est les affaiblir par rapport à ceux qui les exploitent », martèle-t-il. Trente ans de militantisme politique et syndical ont forgé sa conviction : pour Eddy Le Beller, le premier adversaire reste le capital.

Claire DUBOIS.

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