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Cholet. Lutte ouvrière entre dans la danse des élections municipales

Ouest-France Cholet : Cholet. Lutte ouvrière entre dans la danse des élections municipales
Cholet. Lutte ouvrière entre dans la danse des élections municipales

Au moins, ça a le mérite d’être clair : On n’a pas l’ambition de gagner les municipales. Voilà, Robert Cerisier, candidat de Lutte ouvrière (LO), ne promet pas monts et merveilles, pas le style du personnage. Mais à 71 ans, l’ancien syndicaliste CGT chez Michelin est fidèle à ses convictions. Surtout, il ne comprendrait pas qu’une élection se tienne à Cholet sans une liste LO, question de principe. Si nous ne sommes pas là, qui va faire entendre la voix des travailleurs ? Personne.

« Le gouvernement exécute les basses œuvres »

Ancrée à gauche de la gauche, la sixième liste va donc être emmenée par un homme d’expérience, natif de la Vienne, et père de deux enfants. « Je suis arrivé à Cholet après mon service militaire, dit Robert Cerisier. Je suis rentré à Michelin, j’y ai fait toute ma carrière. Mécano dans l’entretien, l’homme va cultiver, au fil des années, une vision très marquée de la société. D’aucuns diraient que le discours est binaire. Pour nous, c’est simple, il y a deux camps. D’un côté, on a la dictature du capital, le pouvoir du fric et de la propriété ; et de l’autre côté, on a les exploités, ceux qui n’ont rien pour vivre. Vous trouvez normal, vous, qu’1 % de la population soit à la tête de 80 % de la richesse mondiale ? Les grands patrons, pas ceux des PME, hein, font crever tout le monde. Et le gouvernement, dans tout ça, exécute les basses œuvres.

« La lutte n’a jamais été aussi vitale »

Le discours est rodé, Robert Cerisier le distille à chaque campagne municipale. Ce fut le cas en 2001, 2008 et 2014. L’édition 2020 sera le cinquième combat du candidat de Lutte ouvrière sur le plan local. Son dernier résultat ? 3,73 %… Ce n’est pas le meilleur. Mais on ne perd pas espoir. On a une bonne équipe, la liste est d’ailleurs bouclée, et les gens évoluent, on le voit. Son collègue de liste, Denis Plard, 48 ans, ajoute : La lutte n’a jamais été aussi vitale, à plus forte raison en ces temps de mouvements sociaux. Il y a eu les gilets jaunes, maintenant la réforme des retraites. Les travailleurs se font entendre.

Mais si Lutte ouvrière venait à prendre les rênes de la mairie choletaise, que ferait-elle, concrètement, sur le terrain ? On représenterait les travailleurs, on serait leur point d’appui. Oui, mais encore ? Attendez, nous ne sommes pas des sauveurs, une certaine gauche s’est déjà présentée comme ça, et elle a discrédité toutes ses idées. On paie encore aujourd’hui les désillusions. Vous savez, il ne faut pas exagérer le pouvoir d’une ville. Tous les problèmes rencontrés dans les services publics, les Ehpad, les hôpitaux, c’est du ressort de l’État. Pas d’un maire. Lutte ouvrière a au moins le mérite de jouer franc-jeu. Sans détour : Chez nous, fondamentalement, on ne pense pas changer la société dans le cadre d’élections.

Des réunions publiques sont prévues pendant la campagne – les dates ne sont pas encore arrêtées – de même que des distributions de tracts, notamment devant les entreprises.

Contact : rcerisier049@gmail.com

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