Didier Testu, candidat de Lutte ouvrière dans le Choletais05/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/D_Testu.jpeg.420x236_q85_box-0%2C49%2C940%2C577_crop_detail.jpg

Article de presse

Maine-et-Loire

Didier Testu, candidat de Lutte ouvrière dans le Choletais

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Cholet, place Travot, mardi 17 mai. Didier Testu, candidat Lutte Ouvrière sur la 5e circonscription. | CO – YVES BOITEAU

Retraité de la métallurgie, Didier Testu défend les positions de Lutte ouvrière dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire. Une campagne qu’il conçoit comme « un haut-parleur » pour porter les idées révolutionnaires de son mouvement.

Candidat en 2017 dans la 6e circonscription du Maine-et-Loire, en 2012 et 2007 sur la 7e, vous voici sur la 5e. Qu’est ce qui vous motive de nouveau à vous présenter ?

Didier Testu : « Je suis militant à Lutte ouvrière, comme Marie-Claude (Rambaud, sa suppléante N.D.L.R.). Et Lutte Ouvrière a pour tradition de se présenter aux élections depuis des années, au-delà des circonstances politiques. Non pas parce que nous sommes un parti électoraliste -précisément, nous nous distinguons de tous les autres parce que nous ne le sommes pas – mais pour utiliser cette élection comme d’un haut-parleur.  »

« Pas électoraliste », ça veut dire quoi concrètement ?

« Ça signifie qu’on ne compte pas sur les élections pour changer la société. Les présidentielles à peine terminées, tous les partis se disputent pour avoir des places. Nous, on ne se refuserait pas d’en avoir une. Mais on ne fait pas croire que ça changerait le cours des choses. En dehors du cas Macron, candidat quasiment revendiqué de la bourgeoisie, tous les autres de Le Pen à Mélenchon, font croire qu’en votant pour eux, la donne serait modifiée. Mais même si le sort électoral leur était favorable, ça ne changerait rien du tout ! »

Mélenchon, Premier ministre, ça ne changerait rien ?

« En admettant qu’il puisse l’être, même s’il y a très, très peu de chances, ça ne changerait rien. Parce que les décisions ne se prennent pas au Parlement, ni même à l’Élysée, mais dans les conseils d’administration des grands groupes industriels et de la finance. Lesquels sont intimement liés. Ce sont eux qui dominent. On nous présente souvent comme des utopistes mais l’utopie, c’est de faire croire que les élections vont changer la société. »

La révolution n’est pas une utopie elle aussi ?

« Oui, c’est une utopie. Mais qui se réalise régulièrement dans tous les pays du monde et à travers tous les siècles. En France, il y a une ou deux crises révolutionnaires par siècle. Mais des échéances électorales, il y en a combien ? Et combien, hormis à la marge, ont changé quelque chose ? »

Quel est votre discours donc dans cette campagne ?

« Nous disons aux travailleurs que s’ils veulent changer les choses, c’est par les luttes. Et par des revendications en adéquation avec un changement de société. Lesquelles ? Une augmentation massive des salaires : la revendication de la CGT face à l’inflation, c’est 2 000 €. Ça nous paraît correct, c’est même un minimum avec une garantie d’indexation sur l’augmentation des prix. La diminution du temps de travail pour le répartir entre tous, et le rendre moins difficile. »

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