Article de presse

Loire-Atlantique

Législatives à Nantes. Hélène Defrance, révolutionnaire toujours

Loire-Atlantique : Législatives à Nantes. Hélène Defrance, révolutionnaire toujours
Législatives à Nantes. Hélène Defrance, révolutionnaire toujours

Hélène Defrance, révolutionnaire toujours

(...) Elle est très patiente. Certains attendent Godot, qui ne viendra pas, Hélène Defrance attend, elle, la révolution qui, elle en est certaine, arrivera un jour. La militante de Lutte ouvrière, 72 ans, ne reste pas tapie dans l’ombre, pas plus les bras croisés, elle est à l’affût. Elle combat depuis plusieurs décennies au sein du parti trotskiste.

Cette femme, enseignante d’arts plastiques à la retraite, s’est déjà présentée de nombreuses fois à Nantes. Elle n’a été élue qu’une seule fois, c’était en 2001. Comme conseillère municipale. Qu’importent les échecs et les très faibles scores aux autres élections, elle est à nouveau candidate aux législatives. Dans la première circonscription de Loire-Atlantique (Nantes-Orvault).

Elle sait qu’elle ne siégera pas à l’Assemblée nationale. Mais elle continuera à tracter et à afficher, tentera de convaincre. À contre-courant, souvent. Comme sur la guerre en Ukraine. Cette fille de militaire, qui fut chercheur au sein de l’armée française et partisan de l’Algérie française, considère que la livraison d’armes à l’Ukraine ne résoudra rien.

(...) Elle cingle, au passage, « les profiteurs de guerre » qui « spéculent et provoquent l’inflation ». Rien d’étonnant selon elle, car c’est toujours le grand capital qui triomphe : « En 2021, les entreprises du CAC 40 ont profité de la crise : elles ont réalisé 160 milliards d’euros. Un record ! »

Croit-elle à Jean-Luc Mélenchon pour réguler ce système qu’elle dénonce ? « C’est un marchand d’illusions. » La solution, la seule, c’est « la lutte massive ». La révolution finira par arriver, répète-t-elle. Sans prévenir : « On est toujours surpris quand elle surgit. »

Elle sait combien ce sera difficile. Elle cite Pelloutier, penseur anarchiste du XIXe siècle : « Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Ouest France Nantes

 Lire l'article en ligne >
Partager