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Lutte ouvrière : « le camp des travailleurs »

Ouest-France : Lutte ouvrière : « le camp des travailleurs »

 

Le parti présente ses têtes de liste et se lance dans la campagne pour faire entendre la voix des salariés, chômeurs, retraités...



C'est sa seconde campagne régionale avec Lutte ouvrière. Le Nazairien Eddy Le Beller, technicien aux chantiers navals STX, compte bien saisir cette opportunité pour dire, une nouvelle fois, « la colère des travailleurs ». La semaine dernière, l'équipe a lancé les hostilités en Loire-Atlantique en présentant les premiers noms de ses listes formées de militants du parti. En 2010, Lutte ouvrière avait réalisé 1,60 % des suffrages au premier tour.

« Lutte ouvrière est dans le camp des salariés, chômeurs, retraités victimes de la crise et qui n'acceptent pas d'être sacrifiés », indiquent les colistiers. Ils se réclament « du communisme révolutionnaire face à un système capitaliste en faillite ».

Gauche, droite ou extrême droite, point de salut, estime Lutte ouvrière, qui s'en prend à l'ensemble de l'échiquier politique. Le PS : « Il n'y a pas eu de mesure gouvernementale favorable aux travailleurs. » La droite, elle, « trépigne pour regagner les régionsperdues, prête à distribuer ses coups aux classes populaires ».

S'agissant du FN, il compte sur son image « de parti antisystème pour collecter les voix des déçus, mais il ne propose rien ». Pire, estime Lutte ouvrière, « Le Pen et ses amis ne s'en prennent pas à la pauvreté, mais aux pauvres. Ils divisent la classe ouvrière en essayant de monter les travailleurs les uns contre les autres... »

Le Nazairien est revenu sur les violences qui ont entouré l'annonce du plan social à Air France : « Dans cette explosion de colère, tout le monde a condamné les salariés. C'est pourtant celle de tous les milieux populaires, parce que les travailleurs sont confrontés à un mur. Mais quand un militant se tient droit, tout le monde est fier. Je l'ai vu à STX(référence au refus d'un syndicaliste CGT de serrer la main du président de la République). »

Le parti organise un meeting avec sa leader nationale, Nathalie Arthaud, le 20 novembre àNantes, à 20 h 30, salle de la Manu.

Les têtes de liste départementales : 44 : Eddy Le Beller, ouvrier, militant syndical CGT. 49 : Céline L'Huillier, enseignante. 53 : Martine Amelin, retraitée de la RATP. 72 : Yves Cheère. 85 : Gilles Robin, enseignant.

Édith GESLIN.

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