Municipales 2020 à Nantes : « Regonflé » par le mouvement sur les retraites, Lutte Ouvrière se lance10/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/Capture_decran_de_2020-02-10_15-14-15.png.420x236_q85_box-0%2C35%2C457%2C292_crop_detail.jpg

Article de presse

20 minutes (Nantes)

Municipales 2020 à Nantes : « Regonflé » par le mouvement sur les retraites, Lutte Ouvrière se lance

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Sa liste, bouclée, doit être officiellement déposée ce lundi en préfecture. « Dessus, il n’y a que des travailleurs : des enseignants, des aides à domicile, des employés de La Poste, des retraités…, promet Nicolas Bazille, en première place. Vous ne trouverez aucun professionnel de la politique ! » A 44 ans, ce cheminot qui travaille à la gare de Nantes porte la liste Lutte Ouvrière pour les élections municipales. Si le parti de Nathalie Arthaud n’avait totalisé que 1,16 % des voix à Nantes en 2014, son candidat assure qu’il reçoit beaucoup de « réactions positives » et d’« encouragements » depuis qu’il s’est lancé dans la course.

Il faut dire que le contexte serait idéal, dit-il, pour réaliser une percée au premier tour, le 15 mars prochain. Ce délégué CGT, qui a cumulé une cinquantaine de jours de grève pour protester contre la réforme des retraites, confie que même si le gouvernement n'a pas plié, la mobilisation l’a « regonflé » voire a « crédibilisé sa démarche ». « Dans cette société régie par l’individualisme, ce mouvement a permis de créer des liens, de se serrer les coudes, de réapprendre à s’organiser, assure le candidat d’extrême gauche. Ça faisait très longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde mobilisé. C’est à nous, les exploités, d’agir. Sans attendre des super élus qui régleront tous les problèmes par magie. »

Mettre de l’humain

Avec l’objectif que « les travailleurs renversent la société et ceux qui la dominent », difficile pour Lutte Ouvrière de formuler des propositions à l’échelon local. La première qui vient à l’esprit de Nicolas Bazille est celle d’une « démocratie ouvrière ». « Tous les habitants doivent pouvoir prendre la parole, et pas uniquement ceux qui savent le faire, estime cet habitant du Vieux-Doulon. Si nous avions été au conseil municipal pendant la mobilisation, nous serions venus en soutien à ceux qui se battent, on aurait ouvert des salles pour que le débat puisse vivre. »

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