Nathalie Arthaud, sans relâche08/04/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/04/6_ArticlesPhotosPOLADP_3537469_2.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C1024%2C618_crop_detail.jpg

Article de presse

Nathalie Arthaud, sans relâche

illustration
Conférence de presse du 7 avril 2017

Trois jours après le grand débat télévisé, elle était hier soir en meeting à la salle Bretagne à Nantes.



Presse Océan : S’il n’y a pas d’autres débats entre les candidats, le regretterez-vous ?

Nathalie Artaud : « C’est sûr que c’était unique. C’est la seule fois où nous étions tous sur un pied d’égalité. Mais aussitôt ce débat terminé, on a retrouvé les deux campagnes parallèles : les grandes émissions politiques pour cinq candidats et les petites interviews coincées par-ci par-là pour les autres, ce qui est un vrai déni de démocratie. La réalité, c’est qu’on ne lutte pas à armes égales. Et finalement, vu mon temps de passage dans les grands médias, mes sondages, ils sont plutôt bons [rires]. »
 

Peut-on dire que la Loire-Atlantique est un territoire en lutte ?

« C’est vrai qu’il y a pas mal de mobilisations. Les éboueurs de Nantes Métropole sont en lutte contre les attaques d’une mairie de gauche. Ils se battent et ils ont mille fois raison. J’ai aussi entendu parler des mineurs migrants qui avaient été délogés. Ils se manifestent et c’est tant mieux ! C’est exactement comme ça que les travailleurs réussiront à se faire respecter ».
 

Quel est votre regard sur le dossier STX ?

« C’est révélateur de ce qu’est le capitalisme aujourd’hui : une grosse entreprise, un bastion industriel qui emploie dans milliers de salariés et dont dépend la vie de toute une région et qui peut être vendue, comme ça, sur le marché. Comme Airbus, ce sont des entreprises qui produisent des richesses qu’on ne maîtrise pas. Les travailleurs sont des pions et personne n’a son mot à dire sur ce qu’il se passe. Un des drames du monde ouvrier, c’est qu’il ne se fait plus entendre politiquement et qu’il remet son sort dans les mains de politiciens qui pensent en bourgeois. Il faut que les travailleurs votent pour leur camp ! »
 

Et concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?

« Il y a un tas de choses utiles à faire avant de construire un tel aéroport, y compris pour les plus pauvres. Les urgences, ce sont de construire des logements neufs ou de recruter dans les hôpitaux ».
 

Recueilli par Déborah Coeffier

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Presse-Océan

Partager