"Migrants" - Beauvais (Oise)

nuit de migrants

Brève
14/12/2022

Dans le cadre de la journée mondiale des migrants, Le Comité Solidarité Migrants de Beauvais organise ce vendredi 16 décembre à 17h30 rue Saint Pierre une manifestation de protestation contre le sort scandaleux réservé à ceux que l’on appelle des migrants.

Le 6 décembre dernier, 14 personnes, 9 femmes et 5 enfants entre 5 et 13 ans, attendaient à la gare de Beauvais le passage du Samu social dans l’espoir d’être hébergées pour la nuit. Aucun homme : ils n’y ont pas droit.

Chaque nuit, des jeunes scolarisés sont envoyés dormir dans les rares places d’hébergement du département de l’Oise : certains à Creil ou Compiègne, à une heure de route. Le lendemain, ils doivent être à l’école à 8h30. Ils arrivent le ventre vide, et, heureusement, des enseignants s’organisent pour leur assurer un petit déjeuner.

Les hommes ne sont pas les seuls à dormir dans la rue. C’est arrivé récemment à une jeune femme enceinte, échouée sur un banc du square de la gare. Une jeune fille de 17 ans, expulsée d’un foyer de l’Aide Sociale à l’Enfance, l’ASE, après un test osseux – à la fiabilité plus que douteuse- selon lequel elle aurait dépassé l’âge couperet de 18 ans, risque bien de subir le même sort. Pour l’instant, une chaîne de solidarité s’organise pour lui assurer un toit nuit après nuit, en attendant que son dossier soit réexaminé.

Un jeune homme avait trouvé du travail, mais… pas de paye. Il est allé réclamer son dû à son patron. Il a obtenu un violent coup de poing. Il lui a fallu du courage pour oser porter plainte.

Cela se passe dans une ville ordinaire de la 7ème puissance mondiale, fief du marchand d’armes milliardaire Dassault, et de l’ex-ministre mais toujours fortunée Cayeux. Il y a de quoi être révoltés et manifester vendredi avec le comité Solidarité Migrants.

Alkor Majuscule – Rouvroy (Aisne)

En grève sur les salaires

Brève
09/12/2022

La très grande majorité des salariés de l'entreprise Alkor Majuscule, coopérative de distribution de papeterie et autres fournitures de bureau à côté de Saint-Quentin, ont fait trois jours de grève sur les salaires.

Comme chaque année, la direction ne proposait que quelques miettes.

Les salariés, dont beaucoup sont au smic ou à peine au-dessus, en avaient assez d'entendre la direction affirmer qu'il n'est pas possible d'augmenter les salaires.

Ils ont obtenu en particulier une prime dite Macron de 1000 euros au lieu de 500 et une augmentation de 2% en janvier au lieu de 1,14%.

Même si ce n'est pas à la hauteur des hausses de prix, c'est un recul de la direction qui s'accompagne pour les grévistes de la satisfaction de s'être retrouvés ensemble pour tenir tête à leur direction.

Caroline Cayeux - Oise

Un petit tour et puis s’en va

Brève
01/12/2022

Caroline Cayeux vient de démissionner du gouvernement, où elle s’occupait depuis juillet, parait-il, des collectivités territoriales.

En six mois, elle a réussi à exprimer à nouveau son hostilité au mariage des homosexuels.

Selon elle, « ces gens-là » sont « contre-nature ».

Le prétendu sens moral de Cayeux n’a pas été jusqu’à faire une déclaration sincère à la Haute autorité de la transparence de la vie publique.

Elle a visiblement minimisé son patrimoine.

Le pire dans cette affaire, c’est qu’elle risque de revenir sévir dans l’Oise…

Migrants – Beauvais (Oise)

Solidarité !

Brève
28/11/2022

Mardi 20 novembre, le comité Solidarité Migrants de Beauvais a organisé une manifestation devant la gare , avec tracts et banderoles pour défendre, comme chaque année, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, « censé garantir les droits des enfants à être secourus, protégés de toute violence, défendus dans leurs droits d’aller à l’école ».

La France a signé ce traité, mais ne l’a jamais respecté. À Beauvais, 20 personnes n’ont d’autre solution pour obtenir à manger que d’attendre le passage du Samu social à la gare SNCF. Soir après soir, si les femmes et les enfants arrivent à arracher un hébergement dans l’un ou l’autre des hôtels, les hommes, eux, dorment dehors. Quand aux fameuses Obligations de Quitter le Territoire Français, OQTF, avec le projet de loi de Darmanin, les recours deviendront encore plus difficiles à réaliser.

Beauvais et le Beauvaisis disposent de deux ministres dans le gouvernement actuel. Caroline Cayeux, ministre des territoires, vient de recevoir une centaines de maires de l’Oise au cours d’un buffet dînatoire, mais a visiblement oublié de leur parler de ce problème.

Et Isabelle Rome, ministre des Droits des femmes, fondatrice de l’association picarde « Femmes de Liberté » vient de faire un tour dans le coin pour parler de la violence faites aux femmes, sans évoquer le moins du monde la question des femmes et enfants migrants, pourtant récurrente à Beauvais.

Celles et ceux que l’on nomme « migrants » sont nos frères et nos sœurs de classe, et notre solidarité leur est acquise !

Manifestation contre les violences faites aux femmes- Laon (Aisne)

Succès de la manifestation

Brève
28/11/2022

Samedi 26 novembre, une centaine de personnes ont manifesté dans les rues de Laon contre les violences faites aux femmes, à l’appel du collectif NousToutes 02.

Elles ont dénoncé les plus de 120 féminicides qui ont déjà eu lieu en 2022, le nombre de viols ou de tentatives de viol qui a augmenté, les violences domestiques, le harcèlement sexuel, les difficultés rencontrées par les femmes qui veulent porter plainte.

Pour transformer véritablement les rapports hommes-femmes, il faudrait renverser cette société basée sur le fric et les relations d’exploitation.

Avec la crise économique qui s’aggrave, les plus précaires seront les premiers touchés, et ce sont bien souvent des femmes. Elles feront partie de ceux qui feront le plus les frais des attaques du gouvernement contre les droits des chômeurs, ou contre les retraites.

Le gouvernement prétend qu’il fait du combat contre les violences vis-à-vis des femmes une priorité, mais il est loin d’y consacrer les moyens humains et matériels nécessaires, notamment concernant l’hébergement d’urgence des femmes qui quittent leur domicile.

Cette manifestation réussie était un encouragement à discuter et à convaincre autour de nous que les droits que nous avons ont été imposés par la lutte, et que pour les garder ou en gagner de nouveaux, il faudra à nouveau des luttes dans lesquelles les femmes devront prendre toute leur place.