Le sous-traitant automobile Heuliez, implanté à Cerizay dans les Deux-Sèvres, est, paraît-il, en difficulté financière. Cette entreprise, qui appartient à la richissime famille Quéveau, a souvent perçu des fonds publics notamment via des plans de formation financés en partie par la région Poitou-Charentes et votés à l'unanimité par la droite comme par la gauche. Ceci n'a pas empêché les patrons de licencier en 2006, sans avoir de comptes à rendre à quiconque.
Aujourd'hui, afin de développer un véhicule électrique, ces derniers font une nouvelle fois appel à l'argent public et sollicitent l'État, le conseil régional et un autre organisme public. On voit le sens que donnent ces capitalistes à la "prise de risque" : ils s'en gargarisent quand ils font des profits, mais perçoivent l'argent de la collectivité lorsque l'incertitude de l'économie capitaliste fait peser un risque sur leurs affaires.
Les 300 nouvelles suppressions d'emplois annoncées sont inadmissibles ! En prenant sur la fortune personnelle accumulée par ces actionnaires, il y aurait de quoi maintenir les postes de travail et développer une production utile à la population.