SNCF – Ex-Ateliers d’Oullins - Rhône

Amiante : une justice patronale

Brève
13/03/2024

     183 travailleurs du Technicentre Industriel SNCF d’Oullins (déplacé à Vénissieux) ont été récemment déboutés en justice de leur demande d’indemnisation du préjudice d’anxiété. Presque tous les bâtiments d’Oullins étaient imprégnés de poussières d’amiante dispersées dans l’air lors de la réparation ou de la fabrication d’une grande partie des pièces de locomotives.

     Pour ses profits, la SNCF a laissé pendant des dizaines d’années ce poison cancérigène contaminer les travailleurs. Une vingtaine de cheminots sont morts et autant ont développé des maladies. Malgré ces faits bien réels, ils ont été déboutés. La Justice, comme bien souvent, donne raison aux patrons criminels. Le combat des cheminots concernés continue, preuve que les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs mobilisations.

 

Grève du nettoyage - Grenoble

Honte à Elior-Derichebourg !

Brève
06/03/2024

Depuis le 23 février, la trentaine de femmes de ménage qui nettoient les locaux des administrations de l’État sont en grève totale contre le groupe Elior repris par Derichebourg.

Ce sont 12 femmes de ménage, toutes âgées, qui sont mutées dans des EHPADs, au CHU (dont une de 67 ans), ou ailleurs. Sur les sites, c’est autant de postes supprimés que les grévistes, qui nettoient de grands bâtiments de l’État, n’acceptent pas.

Tout ça pour quoi ? Pour que les actionnaires d'Elior-Derichebourg puissent continuer à manger du caviar et que les millionnaires Derichebourg et Zolade (Elior) restent dans le top des plus riches de France...

Les manœuvres d’intimidation tentées par la direction n’ont fait que renforcer la rage des grévistes. Jeudi 7 mars, elles entament leur 10ème jour de grève, bien déterminées à faire reculer leurs patrons !

Renault Trucks -Vénissieux Saint-Priest

Publicité mensongère

Brève
21/02/2024

Le bâtiment où environ 650 travailleurs assurent la logistique des pièces de rechange (PR) des camions doit être déplacé de Vénissieux à Saint-Priest. La direction a eu droit à des articles de presse pour vanter la construction de la nouvelle PR : transition écologique oblige, 400 arbres devront y être plantés et le bâtiment sera à « énergie positive ». Par contre, la direction annonce qu’il y aura 500 postes. C’est donc une réduction d’effectif qui s’annonce dans ce secteur.

    Voici le futur que nous réservent les capitalistes si on ne change pas la société :  des usines « écolos » avec des travailleurs exploités dedans et des chômeurs autour.

Syensqo (ex-Solvay) – Saint-Fons (Rhône)

Débrayage contre les suppressions d’emplois

Brève
14/02/2024

Rassemblement devant l’usine le 14 février 2024

Mercredi 14 février, plusieurs dizaines de travailleurs du site et de différentes entreprises chimiques ou industrielles de la région, se sont rassemblés devant l’usine de Saint-Fons, à l’appel de la CGT, pour protester contre la suppression de 47 emplois directs sur environ 260. Le nouveau groupe Syensqo, issu de la scission de Solvay en deux entités séparées, a annoncé un plan d’économies de 27 millions d’euros à l’échelle mondiale, fermant ici l’atelier qui fabrique la vanilline et supprimant aussi des emplois aux États-Unis et en Chine.

Cela fait plusieurs années que les bénéfices se comptent en milliards ; chaque année, les actionnaires touchent plus de 430 millions de dividendes, et la PDG s’est vu octroyer un bonus de 12 millions d’euros pour avoir organisé la scission : cet argent s’est accumulé sur l’exploitation des travailleurs, il faudrait réquisitionner les profits pour maintenir les emplois et les salaires de tous !

 

Cotelle – Rillieux (Rhône)

« 104 familles sacrifiées »

Brève
14/02/2024

Rassemblement devant l'usine Cotelle le 14 février 2024

     La direction de Cotelle, filiale de Colgate-Palmolive, a annoncé la fermeture de l’usine de Rillieux pour septembre 2024. Cette usine qui conditionne la Javel Lacroix et les doses de Soupline emploie 104 salariés qui seraient tous licenciés. Le prétexte invoqué pour condamner les travailleurs au chômage est le déclin des ventes.

     La direction ne propose aucune solution de ré-emploi et a prévu de concéder un mois de salaire par année d’ancienneté, avec un maximum de 24 mois. C’est scandaleux alors que ces travailleurs ont enrichi les actionnaires de Colgate-Palmolive durant des années. Colgate figure parmi les leaders mondiaux des produits d'hygiène et d'entretien et emploie 33 800 salariés dans le monde. D'ailleurs le groupe CP se porte bien : pour l’ensemble de l’année 2023, le bénéfice net s’est élevé à 2,3 milliards de dollars, contre 1,8 milliard l’année précédente.

     Les travailleurs ont organisé des débrayages avec rassemblement devant l’usine le 9 et le 14 février lors de la venue du journal Le Progrès et de France3. Ils s’opposent à la fermeture. Et de toutes façons, si Colgate a décidé de fermer cette usine, ce n’est pas aux salariés d’en faire les frais, et le groupe a les moyens de les indemniser pour assurer leur avenir. Les travailleurs de Cotelle  n’ont pas dit leur dernier mot..