La direction d'Arkéma a annoncé, jeudi 22 mars, la suppression de 226 emplois équivalents temps pleins (ce qui fait environ 240 emplois réels) sur 574 en production, à l'usine de Pierre-Bénite, sans compter les sous-traitants qui eux aussi seront touchés.
La directrice de l'usine les justifie en invoquant la pérennité de l'entreprise. C'est plutôt la pérennité des dividendes versés aux actionnaires dont il faudrait parler !
En 2004, Total s'est débarrassé de sa branche chimie, devenue Arkéma, qui rapportait moins que le pétrole. Depuis, Arkéma prétendait être en déficit, affirmation que les travailleurs n'avaient aucun moyen de vérifier. Cependant, en 2006 Arkéma a officiellement renoué avec les bénéfices : 45 millions d'euros, soit 2600 euros de bénéfices par salarié.
Les suppressions de productions et d'emplois ne se justifient donc pas par une nécessité vitale pour le redressement de l'entreprise. Le maintien des 240 salariés au travail ne représenterait qu'une petite partie de ces profits. Les travailleurs n'acceptent pas cette décision et veulent le maintien de tous les emplois.