Assez des cadences infernales

À l’usine Iveco Bus d’Annonay, l’ambiance est de plus en plus tendue. Il y a un mois, après des débrayages pour les salaires, la direction a dû céder 30 euros d’augmentation minimale. Si Iveco bat tous les records de vente et de bénéfices, pas question pour les patrons que les ouvriers en voient la couleur. 

Depuis quinze jours, ils augmentent les rythmes de travail en refusant toute embauche ferme. La tension croissante a entraîné des arrêts de travail et des incidents. Les bus sortent sans être terminés et s’accumulent sur les parkings avec des pièces manquantes. Dans les ateliers, beaucoup d'ouvriers refusent d’augmenter les cadences, et certains chefs s’arrachent les cheveux. La semaine dernière, à l'appel de plusieurs syndicats, une partie des ouvriers a débrayé pour baisser les rythmes et réclamer des embauches.