Nicolas Sarkozy a annoncé que le repreneur des fonderies du Poitou pourrait être Saint-Jean Industries (groupe originaire de Saint-Jean d'Ardières, près de Belleville/Saône) qui, à cette occasion, toucherait 12 millions d'euros de la part de l'Etat, en ne reprenant que 392 salariés sur 455, avec une garantie de commandes de Renault jusqu'à 2015 seulement.
Saint-Jean Industries avait racheté en 2005 les fonderies aluminium Duranton-Sicfond de Vénissieux, en supprimant déjà 137 emplois. Mais quand, en 2009, le principal client de cette fonderie, Renault Trucks, a décidé d'aller se fournir en Inde, Saint-Jean Industries a purement et simplement fermé l'usine en licenciant les 108 salariés. Malgré une grève d'un mois en janvier 2009, les travailleurs n'ont pas pu empêcher la fermeture, et il n'y a pas eu de repreneur.
Saint-Jean, qui a des usines dans différents pays, et était largement bénéficiaire, aurait pu chercher d'autres clients et répartir le travail entre ses différentes fonderies pour maintenir l'usine et les emplois. Mais il a préféré au contraire répartir ailleurs le travail restant de Vénissieux, et fermer. Alors, les travailleurs des fonderies du Poitou ont toutes les raisons de se méfier de Saint-Jean s'il devient leur nouveau patron !