Plastic Omnium (Ardèche)

Les grévistes obligent la direction à négocier pour les salaires

Brève
23/02/2012

Les salariés des trois usines de Plastic Omnium d'Ardèche (1100 salariés) sont en grève depuis lundi pour Andance - Saint-Désirat et mardi pour Félines, pour une hausse des salaires de 5% et une prime de vacances de 750 €, comme dans les autres sites Plastic Omnium.

Dans ces entreprises ardéchoises, qui travaillent essentiellement pour l'industrie automobile, en 2009 les travailleurs n'ont eu que 0,1% d'augmentation de salaires et 55 jours de chômage... pendant que le PDG s'augmentait de 50% ! Mais ce groupe multinational a réalisé un chiffre d'affaires record fin 2011, et les travailleurs veulent leur part.

A Andance - Saint-Désirat, 400 grévistes se relayaient en 3x8 pour bloquer les portes de l'usine. La réponse de la direction a été l'envoi d'un service de sécurité avec des chiens, et l'assignation au tribunal de Privas de six délégués syndicaux pour « entrave au droit du travail », tribunal qui lui a accordé la condamnation des grévistes à payer 10 000 euros par heure si le blocage se poursuivait. Les piquets ont donc été levés. Mais la direction a fini par accepter de négocier car Renault-Nissan et Daimler commençaient à manquer de pièces. Et blocage ou pas, quand les ouvriers sont en grève, la production ne sort pas.

Saint-Etienne

Les associations au régime sec

Brève
22/02/2012

L'austérité se traduit par des attaques contre la population, sous des formes multiples. Un exemple, parmi des milliers : l'association AISPAS de Saint-Etienne, qui lutte pour la prévention contre les abus sexuels, vient de se voir retirer une subvention de 40 000 € allouée jusqu'ici par l'Agence Régionale de Santé (ARS). Cette association, qui fait un travail utile en intervenant dans les écoles et en recevant des victimes, voit donc son budget amputé d'un tiers.

Le responsable de l'ARS a expliqué sa décision par une baisse des budgets dont il dispose, ce qui le contraindrait à faire un choix. Cependant, lorsque le gouvernement déverse des milliards sur les comptes des banques et des grandes entreprises, il ne fait pas de choix : elles sont toutes grassement subventionnées.

Dassault -Argonay (Haute-Savoie)

Richissime et pingre (ou richissime, car pingre)

Brève
22/02/2012

Les salariés de l'usine Dassault de cette ville de l'agglomération annécienne ont débrayé le 17 février pour demander de nouvelles négociations sur les salaires. Fin 2011, il était proposé aux non-cadres : 1,3 % d'augmentation générale et 1,5 % d'augmentations individuelles et aux cadres 3,3 %.

Pour un groupe qui vient de rafler une commande de Rafales de 9,11 milliards d'euros et qui a, selon le quotidien Le Monde, « conquis, étape par étape, une position déterminante au cœur de l'industrie militaire française », c'est signifier clairement aux salariés qu'ils n'ont droit qu'à la portion congrue.

Mais ces derniers ne l'entendent peut-être pas de cette oreille.

Annecy (Haute-Savoie)

Sarkozy parmi les siens

Brève
17/02/2012

Jeudi 17 février, c'était encore la Haute-Savoie que Sarkozy avait choisi pour des rencontres à Annecy avec « le peuple », bien représenté par des commerçants du centre-ville. Le soir, il tenait un meeting de lancement officiel de sa campagne électorale. Evidemment dans un département que la droite considère comme un fief, avec tous les députés et sénateurs à l'UMP, avec en chef de file Bernard Accoyer, président de l'Assemblée Nationale, les risques étaient limités !

Malgré tout, 200 manifestants, à l'appel de la CGT, avaient tenu à accueillir à leur manière Sarkozy. Parmi eux, une quinzaine d'ouvrières licenciées de Lejaby en 2010, lors de la fermeture de l'usine de Bellegarde dans l'Ain (à 30 km d'Annecy), entraînant 197 licenciements.

Ces ouvrières ont dénoncé le scandale du non-versement jusqu'à ce jour, pour la moitié des licencié(e)s, des indemnités supra-légales de licenciement promises à l'époque ! Virées et en plus volées : qu'a fait Sarkozy ? Rien, c'est vrai qu'à l'époque il n'y avait pas de campagne électorale !

Pompiers

Pas les bienvenus à Bourgoin…

Brève
15/02/2012

Pendant que Sarkozy visitait Photowatt, 90 sapeurs-pompiers venus de tout le sud-est manifestaient à proximité. Ils étaient venus dénoncer le « démantèlement de (leur) filière sacrifiée sur l'autel de l'austérité ».

La réforme prévue va précariser leur profession, allonger la durée de carrière et entraîner des baisses de revenus. Dans sa politique de démantèlement des services publics, le gouvernement ne les a pas oubliés. Ils n'ont pas eu droit aux poignées de mains de Sarkozy, mais se sont heurtés aux forces de l'ordre. Alors, ils ont annoncé leur intention de retourner manifester à Annecy jeudi.