Nora Berra au Vinatier

Derrière la com', les économies sur la santé

Brève
07/12/2011

Lundi 5 décembre, Nora Berra, la secrétaire d'Etat à la santé, est venue inaugurer en grande pompe un nouveau bâtiment qui se construit à l'hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron : mais ce bâtiment neuf comptera moins de lits que les trois anciens bâtiments qu'il remplace, et sera censé être économe en personnel. D'autre part, l'hôpital est contraint de s'endetter de plusieurs dizaines de millions d'euros pour financer ces travaux, dont une bonne partie de prêts dits toxiques, avec des taux d'intérêt qui dépassent les 13%.

Un bon résumé de la politique du gouvernement : moins de lits, moins de personnel, mais de l'argent public qui remplit les poches des banquiers...

Arkema - Saint-Fons

Les travailleurs manifestent leur colère

Brève
06/12/2011

Les travailleurs d'Arkema de la région lyonnaise étaient nombreux à la manifestation nationale devant le siège de l'entreprise lundi 5 décembre. Ils venaient protester contre la cession du pôle vinylique pour « zéro euro » au groupe Klesch, un « Tapie », qui a entre autres à son actif la fermeture des usines de chaussures Myrys. Beaucoup de salariés pensent qu'en fait Arkema fait sous-traiter un plan social par Klesch. Ils ont manifesté leur colère en envahissant le siège, avant d'en être délogés par les CRS et les gaz lacrymogènes, non sans avoir laissé des traces de leur passage.

Cela leur a valu d'être qualifiés de « terroristes » par la RH de l'usine de Saint-Fons. Mais les terroristes ne sont-ils pas plutôt ceux qui organisent la précarité de l'emploi, sans se soucier de l'avenir des salariés et de leurs familles ?

SNCF - Rhône

Passages à niveau mortels : aucune fatalité

Brève
06/12/2011

Dimanche 4 décembre, sur un passage à niveau de la ligne Lyon - Paray-le-Monial, cinq personnes ont été écrasées dans leur voiture par un TER. Rien que sur cette ligne, il y a dix passages à niveau non protégés comme celui où a eu lieu l'accident. Ailleurs dans le pays, bien des passages sont dangereux. Il faudrait construire des tunnels ou des ponts pour la route croisant la voie ferrée, mais RFF ne le réalise que sur une centaine de passages à niveau chaque année, sur environ 18 000 existant.

Faire de tels travaux coûterait très cher et serait un travail gigantesque. Mais alors qu'il y a des millions de chômeurs, il serait possible d'embaucher massivement pour le faire rapidement. Et la société est bien assez riche pour résoudre un problème qui tue plusieurs dizaines de personnes chaque année.

Verreries de Givors (Rhône)

Victimes de la loi du profit

Brève
05/12/2011

Un ancien ouvrier des verreries de Givors, qui se bat pour faire reconnaître son cancer comme maladie professionnelle, verra son cas examiné par le tribunal des affaires sociales de Lyon le mercredi 7 décembre. Mais ni l'entreprise BSN Glasspack de l'époque, ni le repreneur OI-Manufacturing, le plus grand fabricant d'emballages en verre d'Europe, n'acceptent de lui fournir une liste officielle des produits toxiques auxquels il a été exposé : plomb, chrome, hydrocarbures...

Tous ces industriels, qui ont sacrifié la santé des travailleurs, peuvent continuer à amasser du profit ailleurs sans même avoir de comptes à rendre. C'est abject.

Vénissieux (Rhône)

Promesses électorales d’un ministre

Brève
05/12/2011

Le ministre du travail, Maurice Leroy, est venu à Vénissieux le 1er décembre pour signer un avenant au CUCS des Minguettes (contrat urbain de cohésion sociale), avant d'aller en signer dans 33 autres quartiers dits « sensibles ». Il n'a pas été avare de compliments pour la ville qui, en 1981, avait connu les premières émeutes urbaines, et son évolution depuis. Et il a promis des actions pour l'éducation, l'emploi et la sécurité.

D'un côté des promesses, et de l'autre la réalité des mesures prises par son gouvernement qui continue à démolir les services publics (enseignement, santé, etc...) et à faire peser toute l'austérité sur les plus pauvres en se contentant d'égratigner les plus riches. Quant à l'emploi, comment le chômage pourrait-il régresser alors que le patronat a toute latitude pour licencier et que c'est lui qui dicte sa politique au gouvernement ?