Veninov - Vénissieux (Rhône)

La justice a tout son temps, pas les travailleurs licenciés

Brève
01/12/2011

Les ex-salariés de la fabrique de nappes plastifiées Veninov pensaient avoir enfin, le 30 novembre, une réponse du tribunal de commerce de Nanterre. Après deux reports successifs et une audience finalement tenue le 8 novembre, ils devaient savoir si les conditions dans lesquelles le fond d'investissement Gordon Brothers avait, suite à un prêt en décembre 2010, mis la main sur tous les avoirs de l'entreprise Alkor-Venilia, étaient légales ou non, le groupe étant déjà en cessation de paiement.

Les travailleurs, licenciés fin juillet, occupent leur usine depuis cette date, pour la maintenir prête à redémarrer, car l'annulation de la cession permettrait de chercher un repreneur. Mais la réponse n'a pas été celle attendue : le tribunal nomme un expert qui aura trois mois pour se prononcer sur la réalité de la cessation de paiement au moment du prêt !

Les travailleurs craignent que les machines à l'arrêt finissent par être hors d'usage et que les anciens clients, toujours demandeurs, se découragent. Pendant ce temps, tous ceux qui ont conduit l'entreprise à la liquidation peuvent continuer leurs manœuvres en toute impunité.

Rhône

Mercier fait du zèle contre les allocataires du RSA

Brève
30/11/2011

Michel Mercier, ministre et président du Conseil général du Rhône, s'est porté volontaire pour expérimenter dans le département le nouveau dispositif obligeant les allocataires du RSA à travailler 7 heures par semaine. Payés au Smic horaire, ils toucheront ainsi 130 € par mois... qui seront partiellement déduits de leurs 460 € d'allocation !

Si Mercier voulait vraiment sortir du chômage et de la pauvreté les 43 000 bénéficiaires du RSA dans le Rhône, il les embaucherait en CDI, à temps complet et surtout avec un vrai salaire. Ce ne sont pas les besoins qui manquent, dans les collèges, les cantines scolaires, l'équipement ou autres services gérés par le département.

Mais Mercier et ses amis du gouvernement se fichent de l'emploi des chômeurs. Ce qu'ils veulent, c'est en faire des boucs-émissaires pour détourner l'attention des véritables responsables de la crise que sont les capitalistes.

Rhône-Alpes

Toujours plus de chômeurs

Brève
30/11/2011

En octobre, le chômage a une nouvelle fois augmenté dans la région Rhône-Alpes, portant le nombre de chômeurs sans aucun emploi, même partiel, à presque 260 000, en hausse de 4,2% depuis un an. Tous les plans de licenciements décidés froidement par les actionnaires - et qui se succèdent dans la région, de Photowatt à Lejaby - contribuent à cette hausse du chômage. Mais ce sont les fins de missions d'intérim ou de contrats à durée déterminée qui augmentent le plus. Quand des groupes comme Renault Trucks renvoient les intérimaires et programment du chômage partiel, ils fabriquent ainsi des chômeurs.

Il est vital d'interdire les licenciements et d'imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, non seulement à l'intérieur d'un même groupe, mais en incluant les intérimaires, les sous-traitants et les fournisseurs.

SNCF - Saint-Etienne

Le maire socialiste contre les grévistes

Brève
28/11/2011

Voilà près d'un mois qu'une partie des cheminots de Saint-Etienne sont en grève contre la création d'un établissement multifonctions à Saint-Etienne. Ils craignent que cette création soit un prélude à une privatisation, synonyme de dégradation des conditions de travail et du service rendu.

Après la directrice régionale de la SNCF, qui a eu les honneurs de la première page du Progrès pour qualifier la grève "d'inacceptable", elle qui a pour le moment refusé ne serait-ce que de recevoir les grévistes, c'est Maurice Vincent, sénateur-maire, qui a appelé à l'arrêt de la grève et apporté son soutien au projet d'établissement multifonctions.

Si la situation devient vraiment pénible pour les usagers, la faute en revient entièrement à la direction qui fait la sourde oreille aux revendications des cheminots. Maurice Vincent, fidèle soutien de François Hollande, a choisi le camp de la direction.

Région lyonnaise

Arkema se débarrasse des secteurs les moins rentables

Brève
25/11/2011

Les travailleurs d'Arkema du pôle vinylique ont appris mercredi 23 que la direction cède ce secteur au groupe Klesch, un spécialiste du PVC, pour « zéro euro », et verse même 100 millions d'euros au repreneur ! Le pôle vinylique, c'est 22 usines et 2630 salariés dans le monde, dont 8 usines et 1780 salariés en France parmi lesquelles les usines de Saint-Fons (Rhône) et Balan (Ain).

Les travailleurs craignent que les 100 millions d'euros offerts servent à financer un plan de licenciements et, pour protester, sur plusieurs sites, dont celui de Saint-Fons, ils ont entamé une grève jeudi qui s'est poursuivie vendredi.

Ils veulent protester contre les agissements de la direction qui se débarrasse de ses activités les moins rentables sans que les salariés aient leur mot à dire et sans qu'ils sachent ce qui les attend réellement. S'ils avaient pu contrôler les comptes de l'entreprise, ils auraient pu connaître bien plus tôt ces projets, qui ont dû être préparés depuis longtemps. Et ils auraient pu riposter plus tôt.