La société Lejaby/Rasurel, appartenant au groupe Palmers, vient d'être mise, à sa demande, en redressement judiciaire pour une période de six mois. Depuis 2003, Lejaby a fermé sept sites, les trois derniers en décembre 2010 avec 197 salariés licenciés. Au mois de septembre, des salariées avaient bloqué l'accès aux entrepôts de Rillieux pendant deux semaines, mais n'avaient pas pu empêcher la fermeture des trois sites d'Ain et d'Ardèche. Elles avaient seulement obtenu de meilleures indemnités de licenciement, mais bien au-dessous de ce qu'elles revendiquaient.
Il ne reste plus aujourd'hui dans la région que le site de production d'Yssingeaux (Haute Loire) et le siège social de Rillieux (Rhône). La direction dit avoir des difficultés financières et annonce des « réorganisations ». De quoi inquiéter les salariées et se poser des questions : avec 82% de la production effectuée actuellement au Maghreb, avec des salaires misérables comme on a pu le voir dans les reportages sur la Tunisie, d'où vient le déficit ? Est-il réel ou bien est-ce une manœuvre pour pouvoir encore supprimer des emplois ?
Pour Lejaby, comme pour bien d'autres entreprises, on voit bien que, pour que les salariés puissent connaître la vérité, il faudrait qu'ils puissent avoir accès aux comptes de leur entreprise afin de savoir où est passé l'argent généré par leur travail.