Les employés des ports continuent leur mouvement pour s'opposer à la privatisation des travaux portuaires. Privatisation qui d'après Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux transports, amènerait un fort investissement de l'État pour la modernisation des ports et ce qu'il appelle "une nouvelle gouvernance" qui permettrait aux patrons de faire travailler le personnel comme ils le voudraient ainsi que l'"unicité du commandement".Le résultat en serait, promet-il, un formidable développement des ports, ainsi que la création de 30 000 emplois.
Il y avait eu les mêmes promesses de création de milliers d'emplois en 1992 lors du changement de statut des dockers : en fait de 8000, le nombre des dockers est passé à la moitié, 4000 !
Donner carte blanche aux patrons ne peut qu'inquiéter les travailleurs : le nombre d'accidents et de morts au travail sur les ports est aujourd'hui important. Qu'en sera-t-il demain lorsque les patrons feront ce qu'ils voudront ?
Augmenter la rentabilité des ports, fadaises !
Tel quel , bien qu'il n'y ait eu depuis des années ni investissements en nouveaux matériels ni entretien suffisant des installations, le Port Autonome de Marseille ne fonctionne pas si mal puisque, entre janvier et la fin mars, le trafic, tous secteurs confondus, a progressé de 12 %.