Quand elle se rend d'urgence en Algérie au chevet de sa mère mourante son passeport ne comporte pas le nom du dernier enfant. C'est pour cela, dans l'urgence, qu'elle a confié l'enfant à une nounou à Marseille. Seulement la nounou ne pouvait répondre à l'avis de recherche ni réclamer l'enfant perdu car elle est vraisemblablement sans papier.
Et la police, au lieu d'aider la mère à son retour, ne trouve rien de plus urgent que la mettre 24 heures en garde à vue pour "aide au séjour irrégulier" de la nounou. Peut-être voulait on obtenir le nom de la nounou de cette femme que la législation met en difficulté simplement parce que ses papiers sont d'un autre pays.
Pour comble les services sociaux renchérissent en ne rendant pas l'enfant à sa mère et en menaçant de lui enlever les autres. Pas même le minimum d'humanité pour une femme qui a vu sa mère mourir et dont l'enfant s'est égaré !
Que pouvait donc faire cette femme. Laisser sa mère mourir sans essayer de la voir, emmener son fils dont le nom ne figurait pas sur le passeport et être immédiatement refoulée ?
Au lieu de l'aider, de compatir à sa douleur, police et administration lui font subir tracasseries sur tracasseries.
Cela illustre le drame que vivent les sans papiers pour qui toute démarche "normale" a été rendue impossible par une législation injustifiable.