Forez-info.com :  Réunion publique de Nathalie Arthaud à Saint-Etienne

Nathalie Arthaud, en 2007, avait fait une intervention assez remarquée au meeting d'Arlette Laguiller à Saint-Etienne. C'était au Centre de congrès, ex-Manufrance. Arlette était une dernière fois candidate à l'élection présidentielle. Depuis, Arthaud assume la succession. Chez L.O. quand même, dans la Loire en tout cas et à des fins promotionnelles, on aime à rappeler le souvenir de son illustre devancière. Ce 12 octobre, c'est à la Bourse du travail, salle Sacco et Vanzetti (des anarchistes), que la candidate s'est exprimée. Devant une petite centaine d'auditeurs, et cette fois sans caméra.

Autour d'elle, André Moulin, toujours, l'élu de Saint-Chamond, mais aussi Romain Brossard, enseignant à Saint-Etienne, et Vincent Goutagny, porte-parole régional. André Moulin, en préambule, rien de neuf dans la forme, a énuméré les saignées locales : Siemens à Saint-Chamond, Akers à Fraisses, Mavilor à L'Horme, sans oublier le drame mortel de Feurs en juin dernier et le récent accident survenu à Lyon en marge du congrès de la Fehap. " Tous les jours, nous payons la crise du capitalisme", a déclaré l'ancien de Creusot-Loire.

" L'arme est pointée sur la classe ouvrière, les chômeurs, les retraités, les jeunes", a poursuivi Nathalie Arthaud pour qui, de toute façon, si il y a un changement de majorité présidentielle, " les coups viendront cette fois de la gauche". Et d'insister: " Les gouvernements, qu'ils soient de droite ou de gauche, ont toujours laissé faire les patrons". Les primaires socialistes ? " Historiques pour les notables du PS qui se voient déjà ministres", se gausse-t-elle. Pour autant, dans un duel UMP/PS au second tour, elle ne s'interdit pas d'appeler à voter à gauche, " par solidarité vis à vis des travailleurs, en aucun cas vis à vis des socialistes". Arlette Laguiller n'avait pas donné de consigne de vote en 1988 et en 2002. " On verra. On en discutera entre les deux tours", ajoute-t-elle.

L'essentiel est que cette campagne donne l'opportunité de "propager nos idées" et préparer la suite, "dans les rues, les entreprises, dans les luttes", contre cette "maison de fous" qu'est la société capitaliste et cette économie qui "s'étouffe dans sa propre graisse". La candidate souhaite la levée du secret industriel et bancaire et "l'expropriation des banques sans indemnité ni rachat" pour les réunir en une seule. Ce qui n'est pas nouveau dans le discours de Lutte ouvrière. " Il n'y a jamais eu de sauveurs suprêmes pour les travailleurs", a-t-elle souligné. C'est écrit dans L'International que les militants ont repris en chœur à la fin du meeting.