Fillon a déclaré au Figaro qu'il veut réduire les dépenses de l'État en 2010. C'est curieux de la part d'un premier ministre extrêmement dépensier. Fillon a pratiquement doublé le déficit budgétaire de l'État cette année, l'amenant à plus de 100 milliards d'euros, en distribuant à tout va des milliards aux banques et aux grandes entreprises.
Le gouvernement va-t-il, l'année prochaine, leur demander de rembourser ? Fillon ne parle pas de cela. Va-t-il renflouer les finances publiques en augmentant les impôts des plus riches ou des entreprises ? Il n'est pas question non plus, car selon lui "cela pèse sur la consommation".
Mais c'est plutôt laisser le patronat licencier massivement comme bon lui semble, qui pèse sur la consommation de millions de familles populaires au travers de l'explosion du chômage. Pour Fillon il n'y a que la consommation des riches qui doit être encouragée. Et sa "solution", c'est de réduire encore plus celle de la grande masse des travailleurs en s'attaquant à 34 000 postes des services publics.