Solidarité avec la grève générale en Guadeloupe !

Communiqué
26/01/2009

La grève générale appelée par tous les syndicats paralyse la Guadeloupe depuis le 20 janvier. Les grévistes réclament, notamment, une hausse de 200 euros sur les salaires, les retraites et les minima sociaux et des baisses de prix sur les biens de consommation courante, en particulier la baisse immédiate de 50 centimes du prix du carburant et le gel des loyers pour une période indéterminée. La semaine de grève a été ponctuée de manifestations d'une ampleur sans précédent depuis très longtemps à Pointe-à-Pitre.

A la réunion de négociation appelée par le Préfet le 24 janvier, les représentants des grévistes se sont heurtés au refus dédaigneux des représentants du pouvoir et du patronat sur toutes les revendications, exigeant la fin de la grève avant d'ouvrir des discussions. Les grévistes ont évidemment refusé. Quant au gouvernement français, sa seule intervention a été d'expédier en Guadeloupe de nouvelles troupes de la gendarmerie, envoyées sur le terrain à peine débarquées de l'aéroport.

Lutte Ouvrière affirme sa solidarité pleine et entière avec les travailleurs en lutte en Guadeloupe. Elle proteste contre l'envoi de troupes dans cette île où les forces de répression françaises ont déjà sévi contre une grève ouvrière en 1967 faisant plus de 80 morts. Elle s'étonne du quasi silence des grandes chaînes d'information sur la grève générale en Guadeloupe.

Lutte Ouvrière appelle les salariés de la France métropolitaine à témoigner de leur solidarité avec ceux de la Guadeloupe dont la combativité donne l'exemple. La meilleure façon de la montrer, c'est de faire en sorte que la journée de grève du 29 janvier soit un succès et que, au-delà de cette journée, le combat continue pour s'opposer à l'offensive du grand patronat et du gouvernement contre les salariés, à la baisse du pouvoir d'achat, à la précarité, aux licenciements et aux mesures anti-ouvrières.

Pour Lutte Ouvrière, le 26 janvier 2009, Nathalie Arthaud, Arlette Laguiller