Espagne : "Pourquoi tu ne la fermes pas ?"07/12/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/12/une2053.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : "Pourquoi tu ne la fermes pas ?"

Lors du dernier sommet Espagne-pays latino-américains, le roi Juan Carlos a grossièrement intimé l'ordre au président vénézuélien Chavez de se taire en s'écriant indigné : (" Porque no te callas ?). " " Pourquoi ne te tais-tu pas " sur un ton qui signifiait : " Pourquoi tu ne la fermes pas ? "

Depuis, cette phrase est devenue la phrase à la mode dans toute d'Espagne et a envahi les téléphones portables, notamment ceux des jeunes dont beaucoup veulent ainsi marquer leur solidarité avec Chavez.

Lors de ce sommet, le président socialiste du gouvernement espagnol, Zapatero, assis aux côtés du roi, a défendu son précédesseur de droite, Aznar. Ce dernier venait d'être traité de fasciste par Chavez qui, malgré la plaidoirie de Zapatero, a maintenu son qualificatif, d'où l'indignation royale.

Il a pu paraître surprenant qu'un socialiste puisse se montrer solidaire d'un président réactionnaire comme Aznar qui a aidé et appuyé les États-Unis lors du coup d'État contre Chavez, qui est intervenu aux côtés des États-Unis en Irak. Comme il a pu paraître surprenant que le roi vole au secours d'un socialiste.

Mais tout ce petit monde est représentant de la " grande Espagne ", celle des entreprises multinationales qui considèrent les pays d'Amérique du sud et d'Amérique latine comme des endroits idéaux pour faire des bénéfices : Repsol en Argentine, Telefonica au Pérou, Endesa au Chili... On n'en finirait pas de citer les achats, appropriations de terres ou de matières premières, accompagnées de licenciements, dus à des entreprises espagnoles.

Et tous les pauvres licenciés, expropriés par les banques et les multinationales se sont toujours entendu répondre avec le même mépris que celui affiché par le roi à l'égard de Chavez : " pourquoi tu ne la fermes pas ? ".

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