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- Lutte ouvrière n°2053
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Leur société
Le congrès de Lutte Ouvrière
En présence de plusieurs centaines de délégués et de militants, ainsi que de nombreuses délégations de Martinique, de Guadeloupe, de l'île de la Réunion, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, d'Espagne, d'Italie, de Belgique, de Turquie, des États-Unis, de Côte-d'Ivoire, d'Haïti, le congrès de Lutte Ouvrière, réuni les 1er et 2 décembre 2007 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a approuvé à la quasi-unanimité les orientations de la majorité sortante sur différentes questions politiques, sur la situation économique, sur la situation internationale et sur nos activités pour l'année.
Sur la situation intérieure, le congrès a réaffirmé nos orientations sur les luttes nécessaires de la part du monde du travail pour s'opposer aux attaques patronales soutenues et relayées par le gouvernement. Même très larges, comme le furent les grèves des cheminots et des fonctionnaires, il faudra s'efforcer de les élargir encore plus à d'autres catégories sociales du privé, et cela malgré l'inertie, voire la trahison, de certaines fédérations ou confédérations syndicales.
Par rapport aux municipales, l'échéance électorale la plus proche, nous avons décidé de tenter de nous présenter dans un maximum de villes avec comme objectif de dépasser les 128 listes et les 5 000 candidats présentés en 2001 pour, si possible, avoir de plus nombreux élus.
Le congrès a, par ailleurs, approuvé le fait de discuter de nos participations éventuelles sur des listes de gauche. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, c'est loin d'être uniquement avec le Parti Socialiste car c'est toujours avec des listes unitaires comprenant le PCF. Cela pour reprendre des municipalités que la gauche avait perdues en 2001, voire pour en gagner sur la droite. Cette attitude est certes nouvelle, mais la possibilité de l'envisager n'est, pour nous, pas nouvelle. Il se trouve que, lors d'élections municipales précédentes, le Parti Socialiste et le Parti Communiste étaient au gouvernement et s'y comportaient comme la droite aujourd'hui, ce que nous ne voulions pas cautionner.
Concernant le parti proposé par la LCR, le congrès a rappelé notre position de toujours. Ce qui manque aux classes populaires, ce n'est pas le parti que veut créer la LCR mais un parti qui représente vraiment les intérêts politiques à court et à long terme du monde du travail, c'est-à-dire un parti révolutionnaire qui ne renie ni le marxisme, ni le léninisme ou les premières années de la révolution russe, ni le trotskysme, tout ce à quoi la LCR se déclare prête à renoncer pour associer tous les courants qu'elle espère attirer.
Le congrès a aussi approuvé l'orientation d'élargir le rayonnement de notre organisation en multipliant, toute l'année à venir, c'est-à-dire avant et après les municipales, des interventions propagandistes sur le terrain, à l'image des " caravanes " de Lutte Ouvrière durant l'été.
Enfin, le congrès a élu le comité central qui dirigera l'organisation jusqu'au prochain congrès.
Arlette LAGUILLER
Les textes soumis au congrès seront publiés dans le prochain numéro de la revue Lutte de Classe.