Jusqu'à la dernière campagne, les Restos du coeur de Moselle-Ouest bénéficiaient du concours de l'armée pour le transport des marchandises, à raison de deux demi-journées par semaine. Mais la ministre de l'Armée de l'époque, Alliot-Marie, a écrit au président des Restos pour lui dire que ce n'était plus possible car l'armée devait se recentrer sur ses " missions essentielles ". Les Restos ont alors demandé à la mairie de Metz de l'aider mais celle-ci a répondu, elle aussi, que ce n'était pas possible.

L'absence de moyens publics pour le transport pèse sur les comptes des Restos qui, pour cette année, seront obligés de recourir à des moyens privés, alors que les volumes à transporter sont importants : pas moins de douze à quinze palettes pour le restaurant de Borny par exemple.

Élus et ministres trouvent souvent formidable l'action des Restos du coeur ou des associations caritatives, mais ne sont pas prêts à leur donner la main. Même pas pour le prêt d'un camion militaire, la seule " mission " qui s'avérerait utile à quelque chose sur les routes de Moselle.