Collège Lebas - Roubaix : Un " luxe " pour le recteur, un besoin vital pour nous !21/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2077.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Lebas - Roubaix : Un " luxe " pour le recteur, un besoin vital pour nous !

Au collège Lebas (400 élèves), on a beau être classé Ambition-Réussite, les années se suivent et se ressemblent.

Depuis 2006, année de ce classement Ambition-Réussite, le rectorat a retiré 7,5 postes d'enseignants et il veut encore en retirer 2,5 à la rentrée prochaine, plus des heures de sciences-physiques, arabe, histoire/géographie... Le prétexte est toujours qu'il y a moins d'élèves : 9 en moins pour la rentrée 2008 !

Mais ce n'est pas tout : dans ce quartier de la Potennerie très populaire, de nombreuses familles sont au chômage depuis longtemps, c'est la galère pour beaucoup et il faudrait des classes moins chargées pour s'occuper de chacun, donc des moyens suffisants. Les deux assistantes sociales nommées depuis 2001 ne chôment pas et apportent une aide importante. Pourtant, il a été dit que nous avions un " service social de luxe " ! Et, dans le cadre du redéploiement des moyens, le rectorat fait son marché là où il y a ce " luxe ", à savoir chez les plus démunis, et il veut, en plus, enlever une assistante sociale à la rentrée 2008.

Contre la logique comptable des recteurs, professeurs et parents d'élèves se sont donc mobilisés : motion, pétition, occupation du collège, journées " collège mort ", grève, délégation au rectorat

La seule réponse du recteur pour le moment, c'est qu'il dispose d'une enveloppe budgétaire fermée pour l'année, que cette enveloppe a été votée par les députés que " nous " avions élus, et que deux assistantes sociales c'est trop parce que, dans certains endroits de l'académie, il n'y en a pas ! Autant dire qu'il se moque des conditions dans lesquelles vivent les élèves du quartier !

La détermination ne faiblit pas, d'autant plus que de nouveaux logements sociaux T6, T7 (pour des familles nombreuses) sont en construction autour du collège. De nouveaux élèves vont donc arriver et il faudra bien faire ce qu'il faut pour les accueillir, et non pas les rejeter comme les 17 de l'an dernier qui, faute de place, n'ont pu s'inscrire dans leur collège de secteur : une manne pour le privé !

La lutte continue donc pour faire céder le recteur. Nous savons que nous ne sommes pas seuls à refuser ces économies sur le dos des élèves.

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