Famar - Orléans : Restructuration pour augmenter les profits13/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2154.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar - Orléans : Restructuration pour augmenter les profits

Famar, façonnier de l'industrie pharmaceutique, qui possédait déjà une usine à Orléans, a racheté en juillet dernier au géant Johnson & Johson l'usine McNeil d'Orléans-La Source. Dans ce secteur qui ne connaît pas la crise, les groupes pharmaceutiques n'hésitent pas à jeter des milliards sur la table pour se racheter les uns les autres, avec pour seul objectif une rentabilité toujours plus grande obtenue par le licenciement d'une partie des travailleurs et par une exploitation accrue de ceux qui restent.

À L'USINE DE LA SOURCE

À l'usine de La Source, les effectifs ne cessent de diminuer au même rythme nos conditions de travail se dégradent. Les premiers à en faire les frais ont été les intérimaires, qui travaillent dans l'usine pour certains depuis des années. Et maintenant des dizaines et des dizaines d'autres licenciements sont prévus d'ici la fin de l'année.

Comme exemple de réorganisation, à la Fabrication, la direction a voulu mettre en place des « pesées en campagne ». Derrière cette appellation champêtre, il s'agit en fait de multiplier le nombre de pesées par travailleur, avec des charges pouvant atteindre jusqu'à six fois ce qu'elles étaient précédemment, soit plusieurs tonnes soulevées chaque jour dans de mauvaises conditions.

La réaction ne s'est pas fait attendre : nous avons refusé collectivement cette dégradation, et nous sommes bien décidés à réagir encore, si la direction s'entête à vouloir toujours accroître la productivité sur notre dos.

À L'USINE D'ORLEANS

À l'usine Famar d'Orléans, la production a augmenté de 50 % l'année passée, et il est prévu qu'elle augmente d'autant d'ici 2013 pour les deux usines d'Orléans et de La Source. Dans le même temps, les effectifs seraient réduits du quart, avec plus de 170 licenciements prévus.

Pourtant, en un an, les cadences n'ont cessé d'augmenter. Les accidents aussi. Et ces derniers mois les pressions et les sanctions se multiplient, pouvant aller jusqu'au licenciement, comme si la direction anticipait sur les licenciements qu'elle a prévus.

Avec la fermeture de l'usine d'Orléans et le regroupement des deux sites à La Source, prévu d'ici quatre ans, la direction parle d'« harmoniser » les conditions de travail et les salaires des deux usines : « On est pour le mélange des cultures », ont fait savoir les directeurs.

Comme les salaires d'Orléans sont de 20 à 30 % inférieurs à ceux de La Source, harmoniser veut dire aligner les salaires au moins sur les plus élevés. Ceux de La Source, pour leur part, préféreront peut-être les horaires un peu moins pénibles de leurs camarades d'Orléans. Dans les deux cas, il s'agirait de garder les conditions les plus avantageuses pour nous. Mais ce n'est pas cette harmonisation-là qu'envisage la direction, qui va au contraire chercher à niveler tout le monde par le bas. Beaucoup sont conscients qu'il faudra se mobiliser par la grève pour défendre les horaires actuels, et la prime de préjudice obtenue par nos camarades de La Source lors du rachat va à coup sûr faire partie aussi de nos revendications.

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