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- Lutte ouvrière n°2158
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Dans les entreprises
Le Crédit Lyonnais - Tours : Débrayage contre le sous-effectif
Depuis des années, au Crédit Lyonnais de Tours, les conditions de travail s'aggravent au rythme des départs en préretraite non remplacés. Depuis janvier, aux Prêts Immobiliers, nous sommes une vingtaine de moins, soit près de 25 % de l'effectif.
Rien d'étonnant donc que le retard - les directeurs préfèrent parler de stock - ne cesse d'augmenter. En plus, cette année, contrairement aux précédentes, le travail, d'ordinaire saisonnier, ne diminue pas du fait du succès des éco-prêts à taux zéro (pour les travaux d'isolation). Ajoutons à cela que les personnes mutées d'une équipe à l'autre, pour combler les trous à la va-vite, n'ont pas de réelle formation, faute de temps, et on comprend que le mécontentement monte depuis quelques semaines. Ici ou là, on se souvenait des débrayages de 2005, quand on avait obtenu qu'une vingtaine d'intérimaires soient embauchés en renfort.
Finalement, c'est la direction qui a fini de convaincre les hésitants qu'il fallait faire quelque chose. Sentant le mécontentement, deux directeurs sont descendus de Paris pour écouter le « ressenti » de six d'entre nous autour d'un café-croissants. En sortant, les six étaient bien convaincus... que ces messieurs savaient bien parler, mais n'avaient rien à dire. Du coup, un appel intersyndical à débrayer pour porter une pétition réclamant du personnel et de la formation a rencontré l'approbation de la quasi-totalité du service.
Mardi 8 au matin, le directeur a pu remarquer que l'ensemble du personnel en avait assez de ses discours sur l'organisation et le retour à la normale à l'horizon fin d'année. Il s'est plusieurs fois fait couper la parole par des salariés excédés, qui constatent tous les jours la réalité de ses promesses. L'ensemble des présents a donc été d'accord avec la proposition d'un délégué de retourner à la direction lundi 14 décembre s'il n'y a pas d'effectif supplémentaire d'ici là. À suivre...