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- Lutte ouvrière n°2158
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SNCF - Orléans-les Aubrais : Onzième lundi de débrayages des cheminots des gares
Ce sont encore plus de cinquante cheminots des gares d'Orléans-les Aubrais qui ont revoté la grève des lundis à l'assemblée générale du 7 décembre.
Les chiffres de grévistes fournis par la SNCF font état de 20 % de grévistes. Mais depuis l'arrêt du mouvement à Vierzon et Bourges, qui représentent près de la moitié de l'effectif, cela veut dire que c'est presque 40 % des agents d'Orléans-les Aubrais qui participent au mouvement. Ils montrent ainsi à la direction SNCF qu'ils veulent voir leurs revendications aboutir. À savoir, le refus de la suppression de postes et la mise en place des postes nécessaires à un bon service et à de bonnes conditions de travail.
Depuis le 1er décembre deux postes ont été supprimés aux guichets de la gare d'Orléans et les horaires d'ouverture de ceux-ci réduits. Résultat, vendredi 4 décembre à 19 h 15, il n'y avait plus que trois guichets ouverts, au lieu de sept le vendredi précédent ! Une longue file d'usagers excédés par la longueur de l'attente s'est formée et il a fallu l'intervention d'un vigile pour que les insultes n'aillent pas plus loin. Les guichetiers de service ce jour-là ont dû faire plus de 30 minutes en plus de leur service pour que les usagers soient servis ! Et bien sûr, les cadres de direction à l'origine de ces suppressions n'étaient pas présents à cette heure-là.
Les cheminots des quais comme ceux des grands postes d'aiguillage continuent aussi à débrayer pour refuser les réorganisations incessantes, qui se traduisent toujours par des baisses d'effectifs, une désorganisation complète du service aux usagers et une forte aggravation des conditions de travail.
Ils espèrent que les grèves prévues à partir du 12 décembre chez les contrôleurs et les conducteurs seront un appui pour amener la direction à arrêter ses attaques contre tous les cheminots.
Les cheminots qui continuent le mouvement sont déterminés à aller jusqu'au bout du préavis de grève déposé par la CGT et SUD Rail jusqu'au 29 décembre. Comme disent de nombreux grévistes : « Nous n'aurons peut-être rien de plus, mais nous aurons montré chaque semaine que nous relevons la tête et que nous sommes révoltés par ces suppressions. C'est une question de dignité ! »