PSA Peugeot - Poissy (Yvelines) : Peugeot condamné.24/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2208.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C240%2C323_crop_detail.png

Dans les entreprises

PSA Peugeot - Poissy (Yvelines) : Peugeot condamné.

PSA vient d'être condamné par le tribunal de prud'hommes de Versailles à réintégrer quatre des cinq ouvriers en contrat de professionnalisation qu'elle avait licenciés en avril dernier. Pour l'instant, la demande de réintégration du cinquième est rejetée, mais ce dernier souhaite faire appel.

Le même jugement impose à Peugeot le paiement des salaires dus depuis leur licenciement abusif, ainsi que l'annulation des six jours de mise à pied d'un ouvrier en CDI pour les mêmes faits. En outre, PSA doit verser 1 500 euros de dommages et intérêts et de remboursement de frais de justice à chacun d'entre eux.

Ces sanctions faisaient suite à deux jours de débrayage dans le secteur du Montage, à l'Habillage moteurs, les 8 et 9 avril derniers. La cause immédiate de cette grève était alors la trop grande charge de travail, mais les grévistes, en majorité des intérimaires et des « contrats pro », avaient vite dénoncé les salaires trop bas ainsi que leur précarité. La direction avait voulu marquer le coup contre ces travailleurs en engageant des procédures de licenciement à l'encontre de dix intérimaires et cinq contrats pro, et en mettant à pied un travailleur en CDI.

Il s'agissait sans doute aussi pour elle de faire un exemple vis-à-vis des 1 000 à 1 500 travailleurs précaires avec lesquels l'usine tourne en quasi-permanence. Les grévistes sanctionnés ne s'étaient pas laissé intimider et avec l'aide des militants CGT de l'usine avaient porté plainte pour entrave au droit de grève. Rapidement, l'inspection du travail était intervenue et avait obtenu en un premier temps l'annulation des procédures de licenciement de neuf intérimaires. Malgré tout, l'un a été licencié et son affaire doit être jugée en janvier 2011.

Avec la décision qui vient d'être rendue et qui donne raison à presque tous les contrats pro, la direction de Peugeot a eu le désaveu qu'elle mérite pour ses méthodes expéditives et ses tentatives d'intimidation. Et dès la nouvelle connue, elle en a réjoui plus d'un dans les ateliers.

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