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- Lutte ouvrière n°2215
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Fralib - Gémenos (Bouches-du-Rhône) : Les salariés contre les sales coups d'Unilever
Lundi 10 janvier, des salariés de Fralib à Gémenos, près de Marseille, se sont rassemblés dans l'usine contre la fermeture imminente de l'entreprise qui conditionne en sachets le thé et les infusions de la marque Lipton-L'Éléphant. Ce jour-là était la dernière étape de la procédure légale du « plan social » préparant la fermeture prochaine de l'usine. La direction n'annonce pas la date de la fermeture. Le maximum qu'elle ait proposé dans les discussions avec les syndicats, ce sont des indemnités supplémentaires en échange de l'abandon de toute poursuite judiciaire.
Au total, ce sont 182 travailleurs qui vont se retrouver sans travail du fait de la décision du groupe multinational et multimilliardaire Unilever. Chez Fralib, certains salariés ont connu la fermeture de l'usine du Havre en 1998 et avaient déménagé dans la région marseillaise pour être reclassés dans l'usine actuelle. Bon nombre de leurs anciens collègues licenciés au Havre se trouvent aujourd'hui au chômage depuis des années, après avoir été menés en bateau par la « cellule emploi ».
Depuis des semaines, bien qu'ils ne soient pas en grève, les travailleurs de Fralib multiplient les rassemblements. Pour faire connaître leur cause ils ont lancé une campagne d'affichage massif appelant au boycott des produits de la marque Lipton. Tous les environs ont été couverts d'affiches. Cette publicité négative faite à l'entreprise réjouit les travailleurs et fait faire grise mine à la direction locale, d'habitude particulièrement arrogante.
Au rassemblement du lundi 10 janvier étaient aussi présents près d'une trentaine de facteurs grévistes du bureau de poste du 2e arrondissement de Marseille qui en sont à leur 96e jour de grève contre la précarité, ainsi que des salariés de l'usine de Netcacao, une ancienne usine Nestlé, actuellement en difficultés. Comme c'était le cas, en 2005, lors de la reprise de l'usine Nestlé, les dirigeants syndicaux de Fralib défendent l'objectif d'une reprise de l'usine, éventuellement en coopérative ouvrière.
Quoi qu'il en soit, les travailleurs de Fralib, qui avaient mené une longue grève pour les salaires au printemps dernier, comptent bien ne pas se laisser faire.