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Dans les entreprises
GRDF : débrayages dans les agences
Une série de débrayages vient de se dérouler et va se poursuivre dans des agences de GRDF (qui est une filiale à 100 % d’Engie, anciennement Gaz de France).
Un premier mouvement avait eu lieu dans certaines agences, il y a plusieurs mois, lorsque les agents appelés à se rendre sur place, chez des particuliers ou des professionnels, avaient constaté qu’ils n’avaient ni gants ni masques.
Et puis, depuis trois semaines environ, des débrayages ont éclaté à propos de la prime Covid, une prime de la direction allant de 500 à 1 200 euros distribuée à certains agents en fonction de leurs risques concernant leur exposition au virus, les 1 200 euros étant pour les chefs ! Les agents qui n’ont pas eu cette prime sont furieux et la réclament. La première revendication est donc la prime pour tous.
À cela s’est ajoutée la demande d’une augmentation de salaire, sous la forme de « 4 NR pour tous », un NR étant un niveau de rémunération. Les 4 NR correspondent à une augmentation de salaire variable, de l’ordre de 80 à 100 euros par mois pour la plupart des agents, et davantage pour les chefs ! Des revendications d’une amélioration des conditions de travail s’y ajoutent.
Le mouvement est parti de la base et concerne plusieurs centaines d’agents dans tout le pays, avec divers débrayages qui se sont succédé, notamment à Marseille, à Blois, dans la région parisienne, en particulier à La Courneuve et à Alfortville. À Paris, les agents grévistes ont envahi le siège régional de GRDF, le 19 novembre, et ont hué le directeur régional, qui s’est sauvé. Puis ils sont allés à quelques rues de là au siège national, qu’ils ont envahi. Ils ont eu affaire à un cadre de la direction mais pas au directeur national, qui était paraît-il… en télétravail.
Le cadre en question n’a évidemment rien dit concernant la hausse des salaires. En ce qui concerne la prime Covid, il s’est contenté de dire qu’il faudrait examiner chaque cas, rien de plus. On en est là.
Le prochain rendez-vous, avec débrayage est prévu jeudi 26 novembre. Il coïncide avec une journée de mobilisation des syndicats pour l’ensemble des industries électriques et gazières, car il faut dire qu’entre-temps la CGT s’est jointe au mouvement.
Cette affaire n’est pas terminée. Ces débrayages montrent que la combativité n’a pas disparu, ce qui fait chaud au cœur de tout le monde.