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Leur société
Pour la bonne année : la valse des étiquettes
À la valse des étiquettes des produits alimentaires s’ajoutent maintenant les augmentations traditionnelles du 1er janvier.
Les transports publics ont annoncé leur augmentation, La Poste a modifié tous ses services et propose de payer plus ou de se contenter d’un service dégradé.
Mais c’est le contexte d’inflation globale qui pèse. La hausse des prix dans les supermarchés est estimée à 12 % pour 2022, loin de l’indice de l’Insee plus proche de 6 % pour l’ensemble des prix.
Le gouvernement met donc en avant ses mesures censées aider la population et ses efforts pour limiter les effets de la hausse des prix de l’énergie qui est, directement ou non, responsable d’une grande partie des autres. Dans la fonction publique, une partie de ceux qui utilisent un vélo et de ceux qui pratiquent le covoiturage, à condition qu’ils remplissent tous les critères, pourront toucher une petite aide d’encouragement à continuer. Enfin il annonce la gratuité… des préservatifs pour les moins de 26 ans.
Rien de tout cela ne compensera évidemment les augmentations inexistantes ou presque des salaires, pensions, allocations chômage ou prestations sociales. Le smic gagne 20 centimes de l’heure, les retraites 0,8 %, des sommes dérisoires même si retraités et smicards ont déjà été un peu augmentés dans l’année. Dans la fonction publique, où le gouvernement a la main, les salaires ne suivront pas la hausse des prix, tout comme dans la majorité des entreprises où les patrons limitent au maximum les augmentations salariales.
Alors on peut s’attendre à ce que la hausse des prix se poursuive et à ce que l’écart entre riches et pauvres continue à se creuser.