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La Barre Thomas – Rennes : Stellantis massacre les emplois
L’usine de la Barre Thomas a été implantée à Rennes par Citroën dans les années cinquante pour fabriquer des roulements à billes et des pièces en caoutchouc et en plastique.
Elle a compté jusqu’à 3 000 travailleurs, quand elle a été revendue à un industriel italien, Gomma, au tournant des années 2000.
Depuis, l’usine a été revendue six fois et appartient aujourd’hui au groupe Continental. Tous les repreneurs ont supprimé des emplois dans cette usine qui ne compte plus que 250 travailleurs.
La grande majorité des pièces ont toujours été vendues à Citroën, puis PSA devenu Stellantis. Mais le nœud coulant se resserre. Récemment, Stellantis a annulé une commande de pièces nouvelles, le projet dit Dynafib, qui avait bénéficié de soutien public. Les machines ont été installées mais n’ont jamais fonctionné ! Puis Stellantis a annoncé qu’il ne demanderait plus à l’usine de la Barre Thomas de concevoir de nouvelles pièces. L’usine ne produit donc que des pièces anciennes. Et maintenant, Stellantis a annoncé que ses commandes à la Barre Thomas vont diminuer de 30 % en 2026, menaçant ainsi des dizaines d’emplois.
Il ne faut évidemment pas compter sur le propriétaire actuel, Continental, pour préserver les emplois. Ce groupe est en train de vendre l’usine de la Barre Thomas au fonds d’investissement californien Regent, avec quelques dizaines d’autres usines comptant au total 18 000 travailleurs. Il ne faudra pas compter non plus sur l’appui des politiciens locaux qui se sont fait les soutiens des patrons successifs.