La colère du personnel pénitentiaire22/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2912-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

La colère du personnel pénitentiaire

Après que, mardi 14 mai, des gangsters ont attaqué un fourgon cellulaire au péage d’autoroute d’Incarville, assassinant froidement deux gardiens de prison et en blessant gravement trois autres, l’émotion et la révolte ont été vives dans tout le personnel pénitentiaire.

Plusieurs jours de suite des gardiens se sont rassemblés devant les établissements pénitentiaires. Ils ont exprimé une colère et des difficultés qui vont bien au-delà de la question des « extractions » c’est-à-dire de l’accompagnement de détenus, éventuellement dangereux, hors des centres de détention. Les gardiens, comme les prisonniers, subissent la dégradation générale des lieux de détention et sont victimes du sous-effectif, de la montée de la violence, de la surpopulation carcérale. Les discours pompeux des responsables politiques, les décorations posthumes de leurs collègues assassinés et les funérailles nationales ne peuvent leur faire oublier que, eux aussi, ils passent leur vie en prison.

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