Certains des polluants éternels détectés sont cancérogènes ou peuvent compromettre le développement du fœtus et le fonctionnement de plusieurs organes, les reins, le foie, la thyroïde.

Dix-sept communes des Ardennes et de la Meuse, sont ainsi dans ce cas d’interdiction depuis le 4 juillet car le taux de PFAS venait d’être analysé pour la première fois et se révélait de 3 à 26 fois supérieur à la norme.

Rien n’étant prévu, les maires de plusieurs communes ont réalisé des analyses sanguines d’un coût de 165 euros, entièrement aux frais des communes.

La pollution vient de la papeterie de Stenay, fermée en 2024, dont les boues industrielles ont été épandues pendant des décennies sur les champs environnants. Mais, alors qu’elle appartenait à une puissante famille d’industriels finlandais qui l’a revendue à un fonds d’investissements avant fermeture, la facture est pour les habitants.

La mairie de Malandry, dont le captage d’eau est contaminé, dénonce de son côté « l’omerta et l’abandon » . Ce sont en effet les mairies qui payent aux habitants les deux litres d’eau en bouteille fournis quotidiennement depuis six mois. Elle dénonce le principe du « pollué-payeur » puisque l’État dit aux communes, et donc aux habitants, que c’est à elles d’assurer la décontamination de l’eau. De plus, les habitants doivent payer une hausse de la facture d’eau alors que celle-ci est impropre à la consommation !